Voulez-vous partir, vous aussi ?

En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. » À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Jean 6, 60-69

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La liberté constitue une caractéristique essentielle de l’amour. C’est pourquoi Dieu accorde autant d’importance à notre liberté. Tout comme il n’y a pas d’amour sans gratuité, il n’y a pas d’amour sans liberté. Dieu étant Amour, Il a un respect infini de la liberté humaine, ce qui le « contraint », d’une certaine manière, à imposer des limites à l’expression de sa Toute-Puissance pour ne pas nous contraindre à adhérer à Lui.

Jésus, image du Père, laisse les Douze libres de décider s’ils veulent continuer à le suivre ou non. Ce qui a ouvert la voie à l’acte de foi, qui est également une manifestation d’amour, de Simon-Pierre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Afin de marcher dans les pas de Jésus, les pas de l’Amour, je me garde de contraindre les autres. Quand je suis tenté de me comporter différemment, je me demande : « Qui suis-je pour vouloir contraindre les autres alors que Dieu me laisse libre ? »