Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
5 Octobre 2025 Parole du jour
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En ce temps-là, les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous aurait obéi. Lequel d’entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : ‘Viens vite prendre place à table’ ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : ‘Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour’ ? Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir’ » Luc 17, 5-10 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Dieu est le Dieu de l’infini. Nous ne pouvons rien ajouter à ce qu’Il a fait (Qo 3, 14) ou à ce qu’Il est. Tout au plus, pouvons-nous Lui rendre amour pour Amour, l’aimer de façon imparfaite, Lui qui, le premier, nous a aimés d’un amour infini. Dieu nous fait une faveur en nous invitant à coopérer à la réalisation de son plan d’Amour. Dieu fait pratiquement tout : Il met dans notre cœur le désir de participer à son œuvre de salut, Il nous en donne les moyens par le secours de sa grâce et, enfin, Il prépare les cœurs des bénéficiaires intentionnés à accueillir les manifestations tangibles de son Amour à leur égard. C’est ce que Paul exprime dans sa première lettre aux Corinthiens : « Moi, j’ai planté, Apollos a arrosé ; mais c’est Dieu qui donnait la croissance. Donc celui qui plante n’est pas important, ni celui qui arrose ; seul importe celui qui donne la croissance : Dieu » (1 Co 3, 6-7). C’est une folie de penser faire de Dieu notre obligé, de songer que Dieu puisse avoir contracté une dette envers nous en raison de ce que nous avons fait pour Lui, de penser pouvoir s’acheter une parcelle du Royaume par nos bonnes actions et nos prières. C’est ce que découvriront au terme de leur course ceux dont la collaboration avec Dieu en cette vie ne portait pas le sceau de la gratuité de l’amour : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !” » (Mt 7, 21-23). Cette Volonté du Père est, faut-il le rappeler, le don totalement gratuit de nous-mêmes qu’est l’amour authentique qui prend sa source en Lui.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je prends conscience de mon statut d’humble serviteur de Dieu, qu’en dehors du Christ, je ne puis rien faire (Jn 15, 5). J’aime Dieu pour Lui-même et non pour ce que je puis espérer recevoir de Lui. J’attends tout de Dieu et je m’efforce de tout Lui redonner en mettant, par et avec amour, ce qu’Il m’a préalablement confié au service de la réalisation de son plan d’Amour.