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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

À chacun son dû

 

 

À chacun son dû

 

Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.

 

Matthieu 22, 21

 

 

 

Celui qui se réclame de Dieu est tenu à une double obéissance : l’une aux lois humaines et l’autre aux lois divines, ces dernières devant avoir préséance advenant l’éventualité où les prescriptions des autorités civiles seraient contraires aux exigences de l’ordre moral, aux droits fondamentaux des personnes ou aux enseignements de l’Évangile (CEC 2242). Cependant, les préceptes divins ne doivent pas servir de prétexte pour se soustraire aux obligations civiles comme le mentionne l’apôtre Pierre : « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution humaine... Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu » (1 P 2, 13. 16). Ainsi, serait-il injustifié de refuser de verser les impôts exigibles sous prétexte qu’une infime partie des fonds recueillis servent à acquitter les frais d’avortement alors que le médecin est pleinement en droit de faire appel à la liberté de conscience pour refuser de poser un tel acte.

 

Si ce qu’il faut rendre à César est évident que faut-il donc rendre à Dieu ? Jésus, pour justifier la remise de l’impôt demande à ceux qui l’interrogent de lui montrer la monnaie de l’impôt et questionne à son tour « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? », et eux de répondre : « De l'empereur César » (Mt 22, 19-21). Si César est en droit d’exiger de ses sujets ce qui porte son image, Dieu est-il lui-aussi en droit de demander ce qui en nous est à son image (Gn 1, 27), à savoir l’amour. César a fait frapper la monnaie, Dieu, Lui, nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19). César envoie des percepteurs pour aller recueillir les sommes qui lui sont dues. Les pauvres, les défavorisés, les indigents… agissent comme percepteurs de Dieu en sollicitant notre générosité et notre amour : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40). À l’un comme à l’autre nous devons rendre ce qui lui est dû : à l’un l’impôt, à l’autre l’amour.

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