Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Octobre 2012 Parole du jour
À la manière d’un enfant
« Laissez les enfants venir à moi. Ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant n'y entrera pas. »
Marc 10, 14-15
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Quelle est donc la manière infaillible employée par les enfants pour obtenir quelque chose, susceptible de leur ouvrir même les portes du royaume de Dieu ?
Tout d’abord l’enfance est marquée par la gratuité. Plus les enfants sont jeunes, plus ils ignorent la notion de commerce (je te donne et tu me donnes et vice et versa) qui vient entacher l’amour qui devrait pourtant gouverner les relations humaines. L’enfant accueille de bon cœur et sans arrière-pensées ce qu’on lui offre et vient-il à donner qu’il le fait généreusement sans rien attendre en retour. Or, l’une des principales caractéristiques du Royaume est sa gratuité… Le refus de la gratuité constitue possiblement, par ailleurs, la cause sous-jacente à la difficulté d’accès des riches au Royaume : « il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des Cieux » (Mt 19, 24).
Un autre trait caractéristique de l’enfance est l’humilité. L’enfant ne prétend pas pouvoir se débrouiller seul mais reconnaît sa vulnérabilité, sa dépendance des autres, au premier chef de ses parents. De même, le spirituel doit-il reconnaître son absolue dépendance de son Père des cieux, s’il veut espérer vivre en sa compagnie pour l’éternité.
La confiance doit accompagner l’humilité sans quoi la désespérance sera au rendez-vous. Quel avenir peut espérer celui qui reconnaît ses faiblesses s’il ne peut compter sur l’aide des autres et de Dieu pour y pallier ? Le jeune enfant, quant à lui fait une confiance absolue à ses parents. Pourquoi n’accorderions-nous pas une telle confiance à notre Père des Cieux ? « La femme oublie-t-elle son nourrisson, oublie-t-elle de montrer sa tendresse à l'enfant de sa chair ? Même si celles-là oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas! » (Is 49, 15).
Enfin, devons-nous nous reconnaître enfants de Dieu, à la fois dépendants de Lui et sous son autorité, pour entrer dans sa maison. Lors de son séjour terrestre Jésus ne s’est accordé d’autre titre que celui de Fils du Père et a accordé son agir en conséquence. La grande intimité de cette relation et la soumission amoureuse à la volonté de son Père a été exprimée avec force à Gethsémani alors que Jésus, sachant sa fin proche, s’écrie « Papa ! » : « Abba! tout t'est possible: éloigne de moi cette coupe; pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux! » (Mc 14, 36).