Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
27 Juillet 2012 Parole du jour
Parabole de l’ivraie et du bon grain
Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? 'Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? 'Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. '
Matthieu 13, 24-30
|
Ivraie et bon grain, le bien et la mal, ceux qui font le bien et ceux qui commettent le mal, cohabitent ensemble depuis la nuit des temps et il en sera ainsi jusqu’à la fin. Au terme cependant, il y aura jugement et le sort des uns différera de celui des autres : au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier, seuls ceux qui auront œuvré au bien en aimant Dieu et le prochain accéderont au grenier du Seigneur, à savoir le Royaume de cieux.
Pourquoi le mal ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? Voyons la réponse du maître : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Dieu ne « veut » pas le mal : Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? Pourtant le mal existe bel et bien ! Journaux et bulletins télévisés de nouvelles rapportent presqu’exclusivement ses manifestations. Nous en subissons quotidiennement les effets indésirables. Jésus, comme l’ensemble des textes bibliques d’ailleurs, n’en attribue pas l’origine à une force obscure ou à une tare dans la création mais bel et bien à un pouvoir « personnel » doté d’intelligence et de volonté, contre lequel le Christ a lutté, qu’il a définitivement vaincu sur la croix, à qui il est encore permis de « faire la guerre aux saints » en vue de leur purification et qui tente de toutes les manières de « séduire » les hommes et les femmes (Raniero Cantalamessa, Viens Esprit Créateur, p. 243 ). La parabole parle à termes couverts, « C'est un ennemi qui a fait cela » de celui que l’on désigne couramment comme Satan, le diable ou démon. Il doit son existence à l’infini respect que Dieu, dans son amour, a pour la liberté de ses créatures. L’apparente inactivité de Dieu face au mal n’est pas une preuve qu’Il n’existe pas comme le pensent certains mais démontre plutôt sa patience, l’espérance qu’Il entretient de voir ses créatures se détourner de leur mauvaise conduite pour choisir librement de L’aimer : Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? 'Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson.