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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Patience de Dieu

 

 

Patience de Dieu

 

Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ? 'Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »

 

Luc 13, 6-9

 

 

 N’est-il pas incongru de trouver un figuier dans une vigne ? Même, s’il semble que l’on pouvait faire les deux cultures côte à côte à l’époque, je crois que le figuier est placé intentionnellement par Jésus dans une vigne pour illustrer le droit de chaque homme à la différence. Dieu ne veut pas des clones. Il nous a créés tous différents pour que nous ayons besoin les uns des autres pour nous compléter et arriver tous ensemble dans l’amour à construire le corps spirituel du Christ  (Ép 4, 7-16) qui est son Église.

 

J’ai trouvé la meilleure explication de la partie suivante dans un texte de Yves I-Bing Cheng sur www.entretienschretiens.com dans un texte intitulé la parabole du figuier stérile :

 

Jésus continue son histoire en décrivant la déception du propriétaire du figuier. ‘J’attends depuis trois ans du fruit de ce figuier. Mais je ne trouve rien. Je n’ai plus la patience d’attendre encore.’ Celui-ci donna alors l’ordre au vigneron de l’abattre.

 

Un arbre fruitier ne donne habituellement pas de fruit dans la première année qui suit sa plantation. De façon réaliste, il faut attendre trois ans avant que l’arbre soit assez mature pour produire des fruits. Cela signifie que la première cueillette s’effectue lorsque l’arbre en est à sa quatrième année d’existence. Dans notre parabole, il est raisonnable de penser que l’homme soit venu chercher du fruit sur son figuier après le délai initial de trois ans. Année après année, pendant trois années consécutives, il espérait que l’arbre porterait du fruit. Et pendant trois ans, il a attendu en vain. On peut présumer qu’à ce stade-ci le figuier avait atteint l’âge de six ans.

 

 ‘Coupe-le,’ ordonna le propriétaire de la vigne au vigneron. Mais ce dernier voulait accorder à l’arbre un peu plus de temps. Il répondit à son maître en réclamant un sursis d’un an. Seigneur, laisse-le encore cette année (v. 8). Une année supplémentaire plus les six années précédentes font sept. L’arbre aura sept ans au terme de cette période de grâce. Dans la perspective biblique, le chiffre sept a un caractère sacré. Il exprime la perfection, la plénitude. Je me demande s’il n’aurait pas ici une valeur symbolique. Ainsi il pourrait indiquer la parfaite patience de Dieu. Il a attendu pendant sept années entières. En d’autres termes, il a fait preuve d’une patience infinie. Dieu a attendu encore et encore.

 

Il est à noter que l’ouvrier n’a pas eu à insister trop longtemps pour convaincre le propriétaire de changer d’idée. À la requête d’accorder un sursis, ce dernier n’a pas dit, ‘Non, c’est fini. J’en ai assez!’ Il a plutôt répondu de façon positive en disant, ‘D’accord. L’arbre donnera peut-être des figues l’année prochaine. S’il est encore stérile, tu le couperas.’

 

Le propriétaire était disposé à lui donner une autre année de grâce, mais pas plus. Au-delà de ce point, il serait irresponsable de garder le figuier dans la vigne. Pourquoi? Parce qu’il épuise le sol sans rien produire. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien?

 

Un arbre fruitier qui ne produit rien est une perte pour son propriétaire. Non seulement il n’apporte rien de bon, mais il nuit aussi à la terre. Il gêne la croissance d’autres plantes par l’ombrage qu’il projette sous ses branches et en attirant à lui les sucs du sol. Cette partie du terrain aurait pu être utilisée d’une manière plus productive. L’ordre d’éliminer un arbre stérile n’a donc rien de surprenant. Tout agriculteur aurait agit de la sorte.

 

Le Père est à ne pas en douter le propriétaire de la vigne. Qui est le vigneron ? C’est Jésus lui-même, le serviteur souffrant d’Isaïe, celui dont l’apôtre Jean dit : « si quelqu'un vient à pécher, nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste » (1 Jn 2, 1). On ne peut s’empêcher de faire un parallèle entre ce vigneron qui donne toutes les chances possible à ce figuier improductif bêchant autour pour y mettre du fumier et le bon Pasteur qui laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis du troupeau dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée (Lc 15, 3-7).

 

Cette patience de Dieu devrait inspirer ceux qui se réclament de Lui. Le juste qui souhaite que le mal commis par les méchants retombent sur leur tête ne marche pas dans les pas du Christ, « Père, pardonne-leur: ils ne savent ce qu'ils font » (Lc 23, 33) ni ne s’inspire de son Père : « Je ne prends pas plaisir à la mort de qui que ce soit, oracle du Seigneur Yahvé. Convertissez-vous et vivez! » (Éz 18, 32). Il ne faudrait pas toutefois abuser de cette patience ou croire qu’il est possible de commettre le mal impunément. Au final, au moment de la moisson, au terme du temps de grâce qui nous est accordé, l’ivraie sera séparée du bon grain pour être mise au feu (Mt 13, 24-30), tout comme ce figuier sera coupé et connaîtra un sort similaire s’il persiste à ne pas produire le fruit espéré.

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