Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
5 Novembre 2013 Parole du jour
Former une Église
De même, dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons un seul corps ; tous et chacun, nous sommes membres les uns des autres. Et selon la grâce que Dieu nous a donnée, nous avons reçu des dons qui sont différents. Si c'est le don de prophétie, il faut se régler sur la foi ; si c'est le don de servir, il faut servir ; si l'on est fait pour enseigner, que l'on enseigne ; pour encourager, que l'on encourage. Celui qui donne, qu'il soit simple ; celui qui dirige, qu'il soit actif ; celui qui se dévoue aux malheureux, qu'il ait le sourire. Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien. Soyez unis les uns aux autres par l'affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit ; soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux jours d'épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante. Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent. Soyez bien d'accord entre vous ; n'ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.
Lettre de Paul aux Romains 12, 5-16
|
Je suis allé visiter un ami aux États-Unis d’une Église d’une autre confessionnalité que la mienne. Je lui suis reconnaissant d’avoir partagé avec moi son expérience en tant que membre de cette communauté chrétienne. J’ai vu là une Église dynamique dont l’implication de ceux qui en faisaient partie allait bien au-delà de l’assistance à la messe dominicale. Ils tendaient vers l’idéal proposé par Paul : De même, dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons un seul corps ; tous et chacun, nous sommes membres les uns des autres. J’ai ressenti que ceux qui appartenaient à cette Église se souciaient vraiment les uns des autres, même des tout-petits pour lesquels avait été aménagé une aire de jeux à côté de l’église.
Comment cela se fait-il ? Ces personnes se connaissent intimement car leur Église est un milieu de vie pour elles, un lieu de socialisation, elles s’impliquent dans des projets communs selon la grâce que Dieu a donnée à chacun, certains plus grands, d’autres petits comme l’activité du samedi où j’étais là et où l’épouse de mon ami est revenu d’un bazar organisé pour le financement des activités avec des pots de conserves cuisinées avec amour. On aurait probablement pu organiser une quête pour ramasser l’argent requis mais l’implication de chacun aurait été réduite et on aurait laissé filer une opportunité de fraterniser. Ces projets transcendent les générations. Cette même dame est impliquée avec son petit-fils de 16 ans dans la mise sur pied d’une bibliothèque pour une maison de réinsertion sociale d’ex-détenus.
Dans une société où tout est compartimenté, j’ai longtemps pensé que l’Église n’était pas un milieu de socialisation. J’étais dans l’erreur. Avec ce que j’ai vu, je pense qu’il est important de prendre le temps de converser avec les autres après les cérémonies religieuses et surtout d’entreprendre des projets d’Église qui sollicitent l’implication des membres. Force m’est de constater qu’une Église qui n’est pas un milieu de vie est condamnée à péricliter alors que celles où l’amour fraternel se vit sont appelées à croître à l’image des premières communautés chrétiennes dont on pouvait dire : Voyez comme ils s’aiment ! Voyez, comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres ! (Tertullien, Apologétique 39).