Comment entrer dans la lumière

Comment entrer dans la Lumière

Voici le message que Jésus Christ nous a fait entendre et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, il n'y a pas de ténèbres en lui. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité ; mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui. Si nous disons que nous ne sommes pas pécheurs, nous faisons de lui un menteur et sa parole n'est pas en nous. Mes petits enfants, je vous écris pour que vous évitiez le péché. Mais, si l'un de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. Il est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier.

Première lettre de Jean 1, 5-10; 2, 1-2

« Soyez saints, car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint » (Lv 19, 2). Lumière et ténèbres, Amour et non-amour, Vérité et mensonge, ne sauraient cohabiter. Comme nous n’atteindrons jamais par nos propres moyens la perfection, la sainteté requise par Dieu pour nous tenir en sa compagnie et entrer en communion avec Lui, nous devons attendre de sa miséricorde, de son amour infini, qu’elle nous en rendre dignes sans aucun mérite de notre part.

Comment nous rendre « aptes » à accueillir la divine miséricorde ? Par l’humilité. Humilité qui nous fait reconnaître nos péchés, humilité qui nous fait reconnaître que seul le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché, humilité qui nous conduit à faire nous-mêmes miséricorde aux autres car nous ne valons pas mieux qu’eux : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). L’endroit privilégié pour accueillir cette miséricorde si généreusement offerte est le confessionnal alors que nous nous humilions à confesser nos fautes à un autre homme, également pécheur, même s’il s’est vu confier par Dieu, en vertu de son sacerdoce, le « pouvoir » de remettre les fautes à ses semblables : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis » (Jn 20, 22-23),

Dans son livre Renaître d’en haut, Joël Guibert a inséré une parabole rabbinique qui illustre comment le péché reconnu et regretté et pardonné par Dieu peut, de cause d’éloignement, au contraire, nous rapprocher de Lui :

Une petite parabole rabbinique pour nous convaincre que nos péchés, qui ne seront jamais un bien, peuvent devenir un tremplin qui nous élève vers Dieu si nous en avons la contrition : « Un vieux rabbin racontait : chacun de nous est relié à dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé. Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil. Du coup, le fil est plus court qu’avant, Et le pécheur est un peu plus près de Dieu. Ainsi, de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu. Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu. Tout est grâce, même nos péchés. » (p. 52-53)

Seule la lampe de l’humilité nous permet de marcher dans la lumière, de nous efforcer de vivre en communion les uns avec les autre et avec Lui (Dieu), une communion n’allant pas sans l’autre : la communion avec Dieu par la prière, l’oraison et l’adoration nous rendant « capables » d’une plus grande solidarité avec les autres en nous transformant intérieurement ; les efforts de vivre en unité les uns avec les autres « validant » le désir exprimé par les lèvres d’entrer en communion avec Dieu : « si quelqu'un dit aimer Dieu et qu'il déteste son frère, c'est un menteur: celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas » (1 Jn 4, 20).