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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Pas de traitement de faveur pour les amis du Christ

 

 

Pas de traitement de faveur pour les amis du Christ

 

La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. » Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Matthieu 20, 20-28

 

Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu. À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis. Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous. Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.

 

Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens 4,7-15.

 

 

Songes-tu à devenir l’ami du Christ afin d’obtenir un traitement de faveur de sa part ? Grande sera ta déception !  Le serviteur n’étant pas plus grand que son maître (Jn 13, 16), la seule assurance que nous ayons est de rencontrer épreuves et persécution sur notre route : « Si le monde vous hait, sachez que moi, il m'a pris en haine avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait son bien; mais parce que vous n'êtes pas du monde, puisque mon choix vous a tiré du monde, pour cette raison, le monde vous hait » (Jn 15, 18-19). Thérèse d’Avila note avec une touche d’humour : «Seigneur, si c’est ainsi que Tu traites tes amis, je comprends que Tu n’en aies pas beaucoup ! ». C’est d’ailleurs la seule certitude qu’obtiendront Jacques et Jean pour qui leur mère revendique un traitement de faveur : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. » Quoi que nous fassions, nous ne pouvons nous « acheter » une place dans le Royaume des cieux. Ce Royaume nous n’y accédons pas en vertu d’un mérite présumé de notre part mais uniquement en vertu de l’infinie miséricorde du Père céleste. Ce ne sont d’ailleurs pas les initiatives personnelles qui rendent quelqu’un agréable à Dieu mais la promptitude à répondre à l’appel de ce dernier et la gratuité avec laquelle nous agissons : « quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' » (Lc 17, 10).

 

Si les épreuves n’épargnent pas le serviteur de Dieu, il a, contrairement à celui qui n’a pas la foi, la certitude que celles-ci porteront du fruit et deviendront source de vie à l’instar du Christ dont la mort sur la croix a débouché sur sa résurrection personnelle et l’ouverture des portes du Royaume des cieux non seulement pour le peuple élu mais pour l’humanité toute entière : Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. C’est le désintéressement du pur amour qui anime l’agir du croyant : Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.

 

J’ai été témoin hier soir d’un fait divers qui démontre comme en parabole la générosité que Dieu espère du croyant. J’attendais mon tour pour payer mon épicerie quand la deuxième cliente en avant de moi, apparemment peu fortunée et dont c’était le tour, s’est plainte à la caissière d’avoir été chargé un montant plus élevé que celui affiché sur l’étalage du marchand pour une friandise glacée destinée de toute évidence à la soulager quelque peu des effets d’une canicule accablante. Après une discussion brève et polie avec la caissière, la dame s’est résignée à payer la somme exigée. La dame en arrière d’elle, et en avant de moi, est alors partie comme une flèche me disant au passage de passer en avant d’elle. Je pensais qu’elle avait oublié quelque chose et j’ai avisé la caissière de commencer à faire le compte de son épicerie car elle n’allait pas tarder à revenir, ce qui fut le cas. Quelle ne fut pas ma surprise cependant de la voir arriver triomphante avec l’affiche qui indiquait le prix demandé pour la friandise glacée et qui était moindre que celui exigé à la caisse. La pauvre dame fut donc remboursé pour le montant total de son achat ainsi que le prévoit la loi et quand elle voulut remettre une partie de la somme à la bonne samaritaine, celle-ci a décliné l’offre affirmant n’avoir fait là que son devoir. Je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter : « Vous paierez au suivant ». Et la samaritaine de conclure : « Faites donc comme dit le monsieur. Pour ma part, quelqu’un me rendra bien service à moi aussi au moment opportun » et, se tournant vers moi : « Désolé d’avoir causé un retard additionnel à la caisse mais je n’ai pas pu m’en empêcher ! »  « La charité me presse d’agir » telle devrait être l’unique leitmotiv du croyant et cela peu importe ce qu’il lui en coûte. Donner sans attendre de retour si ce n’est à son tour de bénéficier de la Providence divine lorsque le besoin se fera sentir. Telle est l’enfance spirituelle : tout donner généreusement d’une main et tendre l’autre pour tout recevoir de son Père des cieux.

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