Apocalypse

Dans bien des esprits Apocalypse est symbole de grande catastrophe plutôt que la Révélation de Jésus Christ et le plan de salut de Dieu pour l’humanité. Pourquoi en est-il ainsi ? Les symboles utilisés par Jean frappent l’imaginaire, notamment lorsqu’il parle des maux qui menacent la race humaine. Mais le pire mal n’est-il pas la perte de l’âme ? « Je vous le dis à vous, mes amis: Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre: craignez Celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, Celui-là, craignez-le » (Lc 12, 4-5).

Il est significatif que la première mise en garde du livre, adressée à l’Église d’Éphèse, concerne le refroidissement de l’amour en celle-ci : j'ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps. L’amour constituant la clé qui ouvre les portes du Royaume éternel, la diminution de l’intensité de celui-ci représente la cause première de perdition, tout juste devant l’orgueil qui nous incite à nier notre condition pécheresse et à revenir en toute humilité vers l’Amour : Rappelle-toi donc d'où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Revenir n’étant pas chose facile, le psalmiste demande l’aide de Dieu pour y parvenir : « Dieu, fais-nous revenir et nous serons sauvés (Ps 80, 4).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Est-ce que je me laisse distraire de mon objectif ultime par les catastrophes annoncées ? Est-ce que le salut des âmes constitue ma préoccupation première ? Suis-je vigilant à maintenir l’intensité du feu de l’amour en moi ? Lorsque je viens à chuter, suis-je prompt à reconnaître ma faute et à puiser dans l’infinie miséricorde de Dieu la force et le courage d’aimer de nouveau en vérité et même mieux qu’auparavant ?