Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Juin 2015 Parole du jour
Confiance en Dieu et action de grâces
Or, Anna était assise à l’entrée de la cour et surveillait la route par laquelle son fils était parti. Elle le reconnut qui arrivait et cria à Tobith : « Voici ton fils qui revient, et aussi son compagnon de voyage. » Raphaël dit à Tobie, avant que celui-ci ne s’approche de son père : « J’ai la certitude que ses yeux vont s’ouvrir. Étale sur eux le fiel du poisson ; le remède provoquera la contraction des yeux et en détachera le voile blanchâtre. Ton père retrouvera la vue et verra la lumière. » Anna courut se jeter au cou de son fils et lui dit : « Je te revois, mon enfant. À présent, je peux mourir ! » Et elle se mit à pleurer. Quant à Tobith, il se leva et franchit l’entrée de la cour en trébuchant. Tobie alla vers lui, le fiel du poisson à la main. Il lui souffla dans les yeux, le saisit et lui dit : « Confiance, père ! » Puis il lui appliqua le remède et en rajouta. Ensuite, de ses deux mains, il lui retira les pellicules en partant du coin des yeux. Tobith se jeta alors au cou de son fils et lui dit en pleurant : « Je te revois, mon enfant, toi, la lumière de mes yeux ! » Et il ajouta : « Béni soit Dieu ! Béni soit son grand nom ! Bénis soient tous ses saints anges ! Que son grand nom soit sur nous ! Bénis soient tous les anges pour tous les siècles ! Car Dieu m’avait frappé, mais voici que je revois mon fils Tobie ! » Tobie entra dans la maison, tout joyeux et bénissant Dieu à pleine voix. Il raconta à son père qu’il avait fait bon voyage, qu’il rapportait l’argent et comment il avait épousé Sarra, la fille de Ragouël : « La voilà qui arrive, ajouta-t-il ; elle est aux portes de Ninive. » Tobith partit à la rencontre de sa belle-fille, aux portes de Ninive ; il était tout joyeux et bénissait Dieu. En le voyant marcher d’un pas ferme et traverser la ville sans que personne le conduise par la main, les habitants furent émerveillés, et Tobith proclamait que Dieu l’avait pris en pitié et lui avait rouvert les yeux. Quand il arriva près de Sarra, la femme de son fils Tobie, il la bénit en disant : « Sois la bienvenue, ma fille! Béni soit ton Dieu de t’avoir menée vers nous ! Béni soit ton père ! Béni soit mon fils Tobie et bénie sois-tu, ma fille ! Sois la bienvenue dans ta maison, sois comblée de bénédiction et de joie. Entre, ma fille ! »
Tobit 11, 5-17
|
Tout le livre de Tobit se résume à la nécessité de rendre grâce à Dieu et de Lui faire une confiance absolue même et, dirais-je, davantage encore dans l’épreuve. Comment faire confiance quand Dieu semble nous avoir abandonné ? D’abord en se fondant sur la parole de Dieu : « Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t'oublierai pas » (Isaïe 49, 15). Ensuite en se remémorant les bienfaits passés reçus du Seigneur comme le recommande Celui-ci à Moïse : « Ne les crains pas: rappelle-toi donc ce que Yahvé ton Dieu a fait à Pharaon et à toute l'Égypte, les grandes épreuves que tes yeux ont vues, les signes et les prodiges, la main forte et le bras étendu par lesquels Yahvé ton Dieu t'a fait sortir. Ainsi fera Yahvé ton Dieu contre tous les peuples devant qui tu as peur » (Dt 7, 18-19). Quant à la nécessité et à la fécondité de rendre grâce à Dieu, rien ne l’illustre mieux que le verset d’Évangile qui rapporte que des dix lépreux guéris par Jésus, seul celui qui est revenu pour rendre gloire à Dieu s’est vu promettre la vie éternelle : « Relève-toi, va; ta foi t'a sauvé » (Lc 17, 19). Y a-t-il de bienfait plus grand à espérer ?
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je fais confiance à la divine Providence. Pour ce faire, je me remémore les bienfaits passés reçus de Dieu. Je prie avec confiance comme Jésus me l’a enseigné : « tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé » (Mc 11, 24). Je rassemble le tout dans ma prière : « En actions de grâces pour la faveur X passée, présente et à venir… », « En remerciement pour tout ce que tu m’as gratifié en pareille situation de par le passé… pour tout ce que Tu vas me donner pour répondre à mes besoins présents qui sont similaires et pour ce que Tu ne manqueras pas de me donner dans le futur quand je me retrouverai de nouveau dans une telle nécessité».