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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Se laisser renouveler par la transformation spirituelle de la pensée

 

 

Se laisser renouveler par la transformation spirituelle de la pensée

 

Frères, je vous le dis, j’en témoigne dans le Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Mais vous, ce n’est pas ainsi que l’on vous a appris à connaître le Christ, si du moins l’annonce et l’enseignement que vous avez reçus à son sujet s’accordent à la vérité qui est en Jésus. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur. Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité.

 

Lettre de Paul aux Éphésiens 4, 17.20-24

 

 

Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur.

 

Cet appel est aussi le cri du cœur du pape François dans son encyclique Laudato Si pour la sauvegarde de notre maison commune. Il y fait le même constat que l’apôtre Paul à savoir que la création est assujettie à la vanité (Rm 8, 20) et gémit en travail d’enfantement (Rm 8, 22), aspirant à la révélation des fils de Dieu (Rm 8, 19) l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité. Cette conversion du cœur n’est plus optionnelle mais une nécessité pour la survie de la planète.

 

Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence.  (Laudato Si 202).

 

S’il est vrai que « les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde, parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands », la crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure. Mais nous devons aussi reconnaître que certains chrétiens, engagés et qui prient, ont l’habitude de se moquer des préoccupations pour l’environnement, avec l’excuse du réalisme et du pragmatisme. D’autres sont passifs, ils ne se décident pas à changer leurs habitudes et ils deviennent incohérents. Ils ont donc besoin d’une conversion écologique, qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus-Christ sur les relations avec le monde qui les entoure. Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne. (Laudato Si 217).

 

Comme le note François la crise actuelle n’est pas seulement écologique mais spirituelle. Nous n’en sortirons point sans un changement radical de notre pensée et de nos comportements. Aussi, l’appel de l’Apôtre est-il brûlant d’actualité : Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

                     

Je prends conscience de ma vocation de protecteur de l’œuvre de Dieu. Je cultive particulièrement les vertus de sobriété et d’humilité.

 

La sobriété et l’humilité n’ont pas bénéficié d’un regard positif au cours du siècle dernier. Mais quand l’exercice d’une vertu s’affaiblit d’une manière généralisée dans la vie personnelle et sociale, cela finit par provoquer des déséquilibres multiples, y compris des déséquilibres environnementaux. C’est pourquoi, il ne suffit plus de parler seulement de l’intégrité des écosystèmes. Il faut oser parler de l’intégrité de la vie humaine, de la nécessité d’encourager et de conjuguer toutes les grandes valeurs. La disparition de l’humilité chez un être humain, enthousiasmé malheureusement par la possibilité de tout dominer sans aucune limite, ne peut que finir par porter préjudice à la société et à l’environnement. Il n’est pas facile de développer cette saine humilité ni une sobriété heureuse si nous nous rendons autonomes, si nous excluons Dieu de notre vie et que notre moi prend sa place, si nous croyons que c’est notre propre subjectivité qui détermine ce qui est bien ou ce qui est mauvais. (Laudato Si 224)

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