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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

C’est un grand péché que j’ai commis !

 

 

C’est un grand péché que j’ai commis !

 

Le roi dit à Joab, le chef de l’armée, qui était près de lui : « Parcourez toutes les tribus d’Israël, de Dane à Bershéba, et faites le recensement du peuple, afin que je connaisse le chiffre de la population. » Joab donna au roi les chiffres du recensement : Israël comptait huit cent mille hommes capables de combattre, et Juda cinq cent mille hommes. Mais après cela, le cœur de David lui battit d’avoir recensé le peuple, et il dit au Seigneur : « C’est un grand péché que j’ai commis ! Maintenant, Seigneur, daigne passer sur la faute de ton serviteur, car je me suis vraiment conduit comme un insensé ! » Le lendemain matin, David se leva. Or la parole du Seigneur avait été adressée au prophète Gad, le voyant attaché à David : « Va dire à David : Ainsi parle le Seigneur : Je vais te présenter trois châtiments ; choisis l’un d’entre eux, et je te l’infligerai. » Gad se rendit alors chez David et lui transmit ce message : « Préfères-tu qu’il y ait la famine dans ton pays pendant sept ans ? Ou bien fuir devant tes adversaires lancés à ta poursuite, pendant trois mois ? Ou bien la peste dans ton pays pendant trois jours ? Réfléchis donc, et vois ce que je dois répondre à celui qui m’a envoyé. » David répondit au prophète Gad : « Je suis dans une grande angoisse… Eh bien ! tombons plutôt entre les mains du Seigneur, car sa compassion est grande, mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » Le Seigneur envoya donc la peste en Israël dès le lendemain jusqu’à la fin des trois jours. Depuis Dane jusqu’à Bershéba, il mourut soixante-dix mille hommes. Mais lorsque l’ange du Seigneur étendit la main vers Jérusalem pour l’exterminer, le Seigneur renonça à ce mal, et il dit à l’ange exterminateur : « Assez ! Maintenant, retire ta main. » L’ange du Seigneur se trouvait alors près de l’aire à grain d’Arauna le Jébuséen. David, en voyant l’ange frapper le peuple, avait dit au Seigneur : « C’est moi qui ai péché, c’est moi qui suis coupable ; mais ceux-là, le troupeau, qu’ont-ils fait ? Que ta main s’appesantisse donc sur moi et sur la maison de mon père ! »   

 

Deuxième livre de Samuel 24, 2.9-17

 

Quelle grande faute David a-t-il commise ? Faire le recensement du peuple, n’est-il pas une activité commune de tout gouvernement ayant encore cours de nos jours ? Mais voilà, le peuple de Dieu n’est pas comme les autres peuples ! Petite graine de moutarde issue d’Abraham, il a élu domicile pour un temps en Égypte après que Joseph l’y eût providentiellement précédé, s’y étant multiplié et étant tombé sous la servitude, il a suivi Moïse que Dieu a envoyé pour le conduire à la Terre Promise… Dieu a choisi le plus petit de tous les peuples pour en faire son peuple afin que ce dernier ne compte pas sur lui-même pour prospérer mais uniquement dans le Dieu qui l’a choisi dans la libéralité de son amour. Et voici que David ordonne un recensement dont l’objectif est de toute évidence d’évaluer les forces sous ses ordres, le narrateur rapportant uniquement le nombre d’hommes capables de combattre. David pèche par orgueil ! Il met davantage sa confiance dans son armée que dans le Dieu qui lui a pourtant permis de vaincre Goliath. Ce peuple nombreux en qui David a mis sa confiance, le Seigneur va lui faire expérimenter sa faiblesse en permettant qu’il soit frappé par la peste qui le décimera.

 

Tout pécheur qu’il était nous devons reconnaître à David le mérite de reconnaître ses torts envers le Seigneur, « C’est un grand péché que j’ai commis ! Maintenant, Seigneur, daigne passer sur la faute de ton serviteur, car je me suis vraiment conduit comme un insensé ! », de même que sa foi en l’infinie miséricorde de son Dieu : « Je suis dans une grande angoisse… Eh bien ! tombons plutôt entre les mains du Seigneur, car sa compassion est grande ». Enfin, David démontre une belle qualité faisant cruellement défaut à nombre de nos dirigeants contemporains : il fait passer le bien commun avant ses intérêts propres et demande que ce soit sur lui que retombe le poids de sa faute plutôt que sur le peuple : « C’est moi qui ai péché, c’est moi qui suis coupable ; mais ceux-là, le troupeau, qu’ont-ils fait ? Que ta main s’appesantisse donc sur moi et sur la maison de mon père ! »

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

Comme David, je reconnais humblement mes fautes et mets toute ma confiance en l’infinie miséricorde de Dieu. J’imite ce grand roi et je donne préséance à la recherche du bien commun fût-ce au détriment de mes intérêts propres.

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