Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
7 Février 2016 Parole du jour
Ceux qui touchèrent la frange de son manteau étaient sauvés
En ce temps-là, après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent. Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait. Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Marc 6, 53-56 |
La vénération des reliques, parties du corps ou objets ayant appartenu à une personne en qui la grâce de Dieu s’est manifestée de façon particulière, tire son origine des récits évangéliques qui rapportent que ceux qui touchaient Jésus ou ses vêtements étaient guéris ou sauvés. Il ne faut pas mépriser ce culte ni autres manifestations de religiosité populaire par lesquelles le Dieu invisible se rend tangiblement présent pour venir au secours de notre faiblesse. Cependant, il faut se rappeler qu’il ne s’agit que de moyens de se remémorer la présence divine et non une fin en soi auquel cas ils risqueraient de détourner plus de Dieu que de l’en rapprocher et s’apparenteraient plus aux amulettes et à la magie. À une autre époque, il y eut un commerce florissant des reliques et certains, flairant la bonne affaire, n’hésitèrent pas à tirer partie de la crédulité populaire pour s’enrichir, présentant des faux comme des originaux. Le problème en ce cas était double : non seulement avait-on fait un fin de ce qui n’était qu’un moyen mais encore acceptait-on de débourser pour obtenir une grâce de Dieu ce qui est totalement contraire à l’esprit évangélique, « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8). La table était mise pour ouvrir la voie aux dérives, ce qui se produisit effectivement comme l’ont noté avec ironie certains constatant, par exemple, que si l’on eut assemblé tous les morceaux provenant prétendument de la couronne d’épine du Christ, il y en eut suffisamment pour faire une haie entière !
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je m’efforce de m’attacher à Dieu seul. Je ne méprise pas et j’utilise même les moyens de religiosité populaire qu’Il daigne mettre à ma disposition pour me permettre de Le rencontrer en me remémorant toutefois qu’il ne s’agit là que de moyens d’aller vers Lui et non de procédés magiques quelconques me procurant une protection ou autre avantage par un pouvoir propre qu’ils renfermeraient en eux-mêmes.