Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix

Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? Et que pourra-t-il donner en échange de sa vie ? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venir dans son Règne. »

Matthieu 16, 24-28

Matthieu vient de rapporter que Pierre s’est fait rabrouer par Jésus pour s’être opposé à ce que se réalise la partie douloureuse de sa mission, sa passion et sa mort sur la croix pour payer le salaire de nos péchés et nous ouvrir ainsi les portes du salut. Il enchaîne en citant les paroles de Jésus qui disent que la souffrance comme moyen de salut du plus grand nombre ne constitue pas l’apanage exclusif du Maître mais fait également partie du chemin de ceux qui veulent cheminer à sa suite : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». Rien d’étonnant à cela car « le serviteur n'est pas plus grand que son maître, ni l'envoyé plus grand que celui qui l'a envoyé » (Jn 13, 16). Les épreuves auxquelles le croyant est confronté sont d’autant plus faciles à supporter que son amour de Dieu et du prochain est intense car il sait que ses souffrances ne seront pas stériles s’il les joint à l’unique sacrifice de Jésus crucifié pour le salut des autres. Pour celui qui aime tout devient plus facile selon les paroles de Jésus lui-même : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger » (Mt 11, 28-30).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je supporte avec patience les temps d’épreuve en offrant mes souffrances en communion avec celles de Jésus sur la croix pour le salut du plus grand nombre. S’il m’est pénible de souffrir, je demande au Seigneur la grâce d’aimer plus intensément en conformité avec sa volonté et qu’ainsi les difficultés se transforment de fardeau en cause de joie comme pour les apôtres : « ils s'en allèrent du Sanhédrin, tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom » (Ac 5, 41).