Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
1 Novembre 2016 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. » Matthieu 25, 31-46 |
En ce jour, 2 novembre, où l’Église commémore tous les fidèles défunts, il apparaît opportun de méditer sur la vie qui sera notre après notre séjour terrestre et au sujet de laquelle nous déclarons dans le crédo : « Je crois à la vie éternelle », affirmation de foi à laquelle le Catéchisme de l’Église catholique consacre les versets 1020 à 1060. Point n’est l’objet de ce court billet de reprendre la doctrine qui y est énoncée. Cependant, nous allons explorer à partir d’une analogie, celle de l’âme comparée à une vitre, l’objectif de notre existence terrestre ainsi que notre destination finale.
La finalité de l’existence, le but de l’âme, c’est d’accueillir l’amour de Dieu pour le rendre présent dans le monde, telle la vitre d’une fenêtre qui laisse passer à travers elle les rayons du soleil pour éclairer la pièce de la maison sur laquelle elle s’ouvre. Toutes les fois que nous commettons le péché, des actes de non-amour, des taches apparaissent sur cette fenêtre, réduisant sa capacité future à laisser transparaître la « Lumière du monde » (Jn 8, 12) à travers elle. Fort heureusement, le Christ nous à légué le sacrement de Réconciliation afin de laver cette vitre et restaurer sa capacité à laisser passer les rayons de l’amour de Dieu à travers elle.
Au terme, au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour (Jean de la Croix, dichos 64), sur la capacité de la vitre de l’âme au moment du décès à être transparente de l’amour de Dieu répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint (Rm 5, 5). À ce moment, nous nous trouverons dans la pleine lumière de l’Amour et ceux qui seront pleinement transparents de l’amour de Dieu (rendus tels par la miséricorde de Dieu, en vertu des mérites du Christ, pour s’être montrés eux-mêmes miséricordieux envers leurs semblables) ressentiront un état de joie et de bonheur plus grand encore que celui ressenti en cette terre lorsqu’ils ont connu l’amour pour l’avoir répandu autour d’eux. Cependant, si la vitre de l’âme se retrouve opaque pour s’être refusée à accueillir l’amour de Dieu et / ou à le répandre autour d’elle, les rayons du Soleil d’Amour l’échaufferont (comme les rayons du soleil échauffent une surface foncée) et la présence de Dieu, pourtant ressentie par les premiers comme un bienfait, se révélera pour eux source d’un tourment sans fin. Enfin, ceux dont la vitre de l’âme sera trouvée avec des taches sans toutefois être complètement opaque à la lumière de l’Amour, ceux-là ressentiront également une douleur puisque la surface s’échauffera, n’étant pas pleinement transparente, avec l’espérance toutefois que les scories que le non-amour y a déposées viennent à se consumer et de jouir éventuellement de la même béatitude que les premiers. Ainsi, un même Amour de Dieu peut-il se révéler source de béatitude pour les uns et cause de tourments pour les autres. Quant au lieu où se retrouveront les uns et les autres, ciel, purgatoire ou enfer, ce ne sont pas eux, à proprement parler qui sont source de félicité ou tourments, mais ils ont été voulus par Dieu afin que les tourments des uns ne soient aggravés par la présence de ceux qui ont été justifiés, ni que la joie des élus ne soit amoindrie par la présence de ceux qui souffrent à leurs côtés.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je médite sur la vie éternelle. Je prie pour ceux qui nous ont quittés et qui vivent une Purification devant les conduire éventuellement à la félicité éternelle.