Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
27 Février 2017 Parole du jour
Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. En tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. Car il dit dans l’Écriture : ‘Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru.’ Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. Deuxième lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 5,20-21.6,1-2. |
Notre salut ne se joue pas dans l’avenir pas plus que dans le passé mais plutôt dans l’instant présent. Contrairement à une opinion assez répandue, le jugement de Dieu ne s’apparente pas à la balance de Thémis dans les plateaux de laquelle reposeraient d’une part nos bonnes actions et de l’autre nos péchés. Le « jugement » évalue plutôt l’état de notre cœur, sa capacité à aimer et à se laisser aimer, au moment de rendre notre dernier souffle. À quoi servent les bonnes actions alors ? Si elles ne procurent pas le salut, elles ont au moins le mérite d’y disposer tout comme la salle d’exercice et les entraînements ne font pas la performance sportive mais contribuent à son excellence. Si notre fin pour l’éternité est question d’état au moment d’expirer, rien n’est jamais joué, mise en garde pour les progressants, espérance pour ceux qui ont erré jusqu’à présent. Notre salut ne se joue pas ailleurs que dans l’aujourd’hui. À nous de tirer profit de ce moment de grâces! C’est là le message d’Ézéchiel 18, 20-24: « Quant au méchant, s'il renonce à tous les péchés qu'il a commis, observe toutes mes lois et pratique le droit et la justice, il vivra, il ne mourra pas. On ne se souviendra plus de tous les crimes qu'il a commis, il vivra à cause de la justice qu'il a pratiquée. Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant -- oracle du Seigneur Yahvé -- et non pas plutôt à le voir renoncer à sa conduite et vivre? Mais si le juste renonce à sa justice et commet le mal, imitant toutes les abominations que commet le méchant, vivra-t-il? On ne se souviendra plus de toute la justice qu'il a pratiquée, mais à cause de l'infidélité dont il s'est rendu coupable et du péché qu'il a commis, il mourra. »
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je m’entraîne à aimer à chaque jour, à chaque instant, avec l’espérance d’être trouvé « apte » à me tenir en présence de l’Amour au terme de ma course, moyennant, bien évidemment, les mérites de Jésus crucifié, qui compléteront ce que mes efforts ne parviendront jamais à accomplir, soit de me rendre complètement transparent de l’amour de Dieu. Si infime soit ma participation dans le salut auquel j’aspire, elle n’en est pas moins essentielle. Aussi, je me garde en état de veille en m’entraînant à l’amour à chaque jour puisant à sa source par la prière et les sacrements.