Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
20 Novembre 2018 Parole du jour
En ce temps-là, comme on l’écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l’instant même. Voici donc ce qu’il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d’une mine ; puis il leur dit : “Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires.” Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : “Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous.” Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l’argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté. Le premier se présenta et dit : “Seigneur, la somme que tu m’avais remise a été multipliée par dix.” Le roi lui déclara : “Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l’autorité sur dix villes.” Le second vint dire : “La somme que tu m’avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq.” À celui-là encore, le roi dit : “Toi, de même, sois à la tête de cinq villes.” Le dernier vint dire : “Seigneur, voici la somme que tu m’avais remise ; je l’ai gardée enveloppée dans un linge. En effet, j’avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n’as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n’as pas semé.” Le roi lui déclara : “Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n’ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n’ai pas semé ; alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l’aurais repris avec les intérêts.” Et le roi dit à ceux qui étaient là : “Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus.” On lui dit : “Seigneur, il a dix fois plus ! – Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi.” » Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Luc 19, 11-28 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
L’homme parti dans un pays lointain pour se faire donner la royauté représente manifestement Jésus : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2, 6-9). Quant à ceux qui le détestent et refusent son règne, on pense immédiatement à Lucifer et à son « non serviam », l’opposé de Jésus, le Serviteur souffrant, expression la plus haute de l’amour, car l’amour est service. Ce « non serviam », nous le retrouvons malheureusement trop souvent dans la société contemporaine qui ne reconnaît plus la souveraineté de Dieu sur la vie, où certains nient la sexualité qui leur a échu et où d’autres refusent, par égoïsme, le don de la vie qui leur a été offert. D’autres encore, à l’image du serviteur qui n’avait reçu qu’un seul talent, thésaurisent pour eux-mêmes et utilisent pour leur seul plaisir tant les biens matériels que spirituels qui leur avaient pourtant été confiés à l'intention du plus grand nombre.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’accepte le plan d’amour de Dieu sur moi notamment en me mettant au service des autres et de la vie.