Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
2 Février 2019 Parole du jour
Frères, recherchez avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence. J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé. Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant. Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu. Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité.
Première lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 12,31.13,1-13. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Seul l’amour importe. Tout le reste est accessoire. S’il me manque l’amour, je passe à côté de l’essentiel. Uniquement l’amour peut nous procurer le bonheur en cette vie et dans l’éternité. Notre amour temporel nous dispose à communier à la vie du Dieu qui est Amour dans l’au-delà ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j’ai été connu, c'est-à-dire que nous aimerons comme nous aurons été aimés, à savoir infiniment, connaître et aimer étant synonymes dans le monde spirituel.
Attention, cependant ! Il ne s’agit pas ici de n’importe quel amour. L’apôtre Paul ne parle pas de l’amour de soi, mais de l’amour qui est don de soi au bénéfice des autres et de Dieu : l’amour rend service ; il ne cherche pas son intérêt ; il n’entretient pas de rancune. Cet amour requiert la maîtrise de soi, de ses passions : l’amour prend patience ; il supporte tout, il endure tout. L’amour dont il est question présuppose l’humilité : l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil. Cet amour requiert de prendre des risques parce qu’aimer c’est se rendre vulnérable : il fait confiance en tout. Enfin, l’Apôtre parle d’un amour qui trouve sa joie dans la vérité et, rajouterai-je, dans un Dieu qui est Vérité (Jn 14, 6). À l’inverse, le peu de souci que le monde contemporain accorde à la vérité constitue le symptôme de son manque d’amour.
Enfin, nous noterons que si l’amour s’exprime par les œuvres, ces dernières sont accessoires, n’ont aucune valeur en elles-mêmes, l’onction d’amour avec lesquelles nous les accomplissons leur confère toute leur valeur : J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. Un moyen d’incorporer l’amour aux gestes de notre humble quotidien consiste à voir Dieu présent dans les autres, ce Dieu qui nous aime plus que tout au monde et qui nous offre l’opportunité de lui rendre amour pour Amour à travers ces autres.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’aime. Je relis fréquemment ce passage des écrits de l’apôtre Paul pour m’inspirer un amour véritable, pour enflammer mon cœur.