Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
7 Avril 2019 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. » Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu, et où je vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je suis à moi-même mon propre témoin, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. » Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait dans le Temple, à la salle du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.
Jean 8, 12-20 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Jean a placé de texte immédiatement après le récit où Jésus s’est refusé à condamner la femme adultère. Ici, il affirme : « Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. » Le jugement humain est un exercice comptable : on pèse le pour et le contre, le plus et le moins, tout est considéré et accumulé dans les moindres détails depuis les débuts. Ce jugement enferme, car on porte pour la vie le poids des erreurs du passé. Le jugement humain est pertinemment symbolisé par la balance de Thémis composée de deux plateaux reliés à un fléau. Or, rien de tel en Dieu ! Rien n’est fixé pour Lui. Son cœur ne demande qu’à manifester sa Miséricorde à quiconque a erré et souhaite prendre un nouveau départ. Inversement, l’accumulation de bonnes actions passées ne garantit rien de sorte que nous devons demeurer vigilants et veiller pour ne pas nous égarer si nous nous sommes conformés à sa Volonté jusqu’à présent. Au terme de notre course, quand nous nous présenterons devant Lui, il y a tout lieu de penser qu’Il ne nous jugera pas, certains ayant même avancé que nous nous dirigerons de nous-mêmes vers notre destination finale. Comment cela se peut-il ? Si notre âme a été noircie par le péché, il nous sera intenable de nous tenir en présence du Soleil d’Amour de sorte que nous chercherons à nous en éloigner le plus possible. Inversement, si nous sommes transparents de l’amour de Dieu au moment de rendre notre dernier souffle, ce que l’on appelle l’état de grâce, cette présence divine se révélera réconfortante et nous voudrons nous tenir en sa compagnie.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je m’efforce de ne juger personne, car Dieu, le premier, ne me juge pas. Comme le dit le pape François : « Qui suis-je pour juger ? », question d’autant plus pertinente que Dieu n’utilise même pas ce privilège. Enfin, je médite sur le chapitre 18 du livre d’Ézéchiel.
Le fils ne portera pas la faute de son père, ni le père, la faute de son fils : la justice sera la part du juste, la méchanceté, celle du méchant. Mais le méchant, s’il se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes décrets, s’il pratique le droit et la justice, c’est certain, il vivra, il ne mourra pas. On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis, il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée.
Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Dieu –, et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal en imitant toutes les abominations du méchant, il le ferait et il vivrait ? Toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne s’en souviendra plus : à cause de son infidélité et de son péché, il mourra ! Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. Et pourtant la maison d’Israël répète : “La conduite du Seigneur est étrange”. Est-ce ma conduite qui est étrange, maison d’Israël ? N’est-ce pas votre conduite qui est étrange ? C’est pourquoi – oracle du Seigneur Dieu – je vous jugerai chacun selon sa conduite, maison d’Israël. Retournez-vous ! Détournez-vous de vos crimes, et vous ne trébucherez plus dans la faute. Rejetez tous les crimes que vous avez commis, faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. Pourquoi vouloir mourir, maison d’Israël ? Je ne prends plaisir à la mort de personne, – oracle du Seigneur Dieu – : convertissez-vous, et vous vivrez. »
Ézéchiel 18, 20-32 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |