Si vous ne croyez pas que JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Je m’en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » Les Juifs disaient : « Veut-il donc se donner la mort, puisqu’il dit : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller” ? » Il leur répondit : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. » Alors, ils lui demandaient : « Toi, qui es-tu ? » Jésus leur répondit : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. À votre sujet, j’ai beaucoup à dire et à juger. D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis pour le monde. » Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même ; ce que je dis là, je le dis comme le Père me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. » Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

Jean 8, 21-30

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le salut éternel nous vient de Jésus Christ, de ce qu’il a fait de nous des enfants adoptifs du Père céleste en revêtant la chair et de ce qu’il nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage par son sacrifice sur la croix. Ce salut, il l’offre à tous ceux qui croient en lui et en son message d’Amour qu’ils s’efforcent de mettre en pratique. Comme l’a noté le concile Vatican II dans la constitution Gaudium et Spes, cette offre de salut ne se limite pas aux seuls chrétiens, mais s’étend à l’ensemble de l’humanité, tous se voyant offrir la possibilité d’être associés au sacrifice de Jésus élevé de terre sur la croix :

Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal. (G & S 22, § 5).

Dieu nous donnant à comprendre les réalités spirituelles invisibles par des signes tangibles, ce salut procuré par Jésus en croix a été préfiguré par l’épisode du peuple d’Israël, dont plusieurs trouvaient la mort par les morsures des serpents suite à ce qu’ils avaient péché contre le Seigneur, auquel ce dernier avait donné comme moyen de conserver la vie de regarder le serpent de bronze dressé en haut d’un mat (Nb 21, 4-9).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je médite sur la gratuité du salut éternel et l’Amour inouï à sa source. Je considère également que Jésus Christ est l’unique moyen nous permettant d’aspirer à jouir un jour de l’héritage promis, que la croix constitue le symbole du renoncement à soi requis pour marcher dans les pas du Christ et aimer en vérité comme Lui. Cet amour constitue le sceau prouvant notre filiation adoptive en Dieu et l’éligibilité à l’héritage qui en découle. Ce sceau est celui marquant le front des serviteurs de Dieu dont parle l’Apocalypse (Ap 7, 3).