Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
11 Août 2020 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
Matthieu 18,15-20. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Depuis l’avènement des médias sociaux, on constate une tendance de plus en plus lourde chez les victimes de se faire justice elles-mêmes en dénonçant publiquement ceux qui leur ont fait du tort, ruinant la réputation de ces derniers. Une telle façon de procéder nous fait retourner à l’époque du Far West où les gens étaient lynchés sur la simple présomption de culpabilité. Si la frustration de ne pas obtenir justice par les institutions traditionnelles est compréhensible, la solution n’est pas de se faire justice soi-même, mais de travailler à réformer lesdites institutions, d’autant plus que la dénonciation publique, si elle peut procurer une satisfaction certaine à leurs auteurs, celle de la vengeance, se révèle, dans la manière de procéder, contraire à la charité telle qu’enseignée par Jésus. De telles dénonciations constituent donc un obstacle sur la voie qui mène au salut éternel tant chez leurs auteurs que ceux qui leur prêtent attention et jugent leur prochain sur la seule base de celles-ci.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
J’évite de me faire justice à moi-même, si attrayante cette option puisse-t-elle me paraître, si grand puisse être le tort que j’ai subi. J’évite de prêter attention aux dénonciations publiques, de leur faire écho en les rapportant, de juger sans autre forme de procès ceux qui en sont l’objet. Dieu me garde de manquer à la charité !