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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu

Job s’adressa au Seigneur et dit : « Je sais que tu peux tout et que nul projet pour toi n’est impossible. “Quel est celui qui déforme tes plans sans rien y connaître ?” De fait, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles hors de ma portée, dont je ne savais rien. C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu. C’est pourquoi je me rétracte et me repens sur la poussière et sur la cendre. » Le Seigneur bénit la nouvelle situation de Job plus encore que l’ancienne. Job posséda quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses. Il eut encore sept fils et trois filles. Il nomma la première Colombe, la deuxième Fleur-de-Laurier, et la troisième Ombre-du-regard. On ne trouvait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur donna une part d’héritage avec leurs frères. Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils : quatre générations. Et Job mourut âgé, rassasié de jours.

Livre de Job 42,1-3.5-6.12-17.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

La souffrance n’est pas vaine, elle constitue même une occasion d’apprentissage. C’est ce que l’auteur de la lettre aux Hébreux constate : «  (Jésus) tout Fils qu'il était, apprit, de ce qu'il souffrit, l'obéissance; après avoir été rendu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe de salut éternel » (He 5, 8-9). Souffrance et obéissance ont conduit Jésus à la perfection de l’amour, cet amour qui nous dispose à vivre en présence de Dieu pour l’éternité. La souffrance a transformé Job d’une manière similaire : il a appris à connaître et à aimer Dieu pour Lui-même et non pour les bienfaits dont Il le comblait. Job réalise que la souffrance a purifié son amour pour Dieu, c’est pourquoi il affirme : « C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu. » Le Seigneur bénit la nouvelle situation de Job encore plus que l’ancienne. Les réalités temporelles étant symboliques des spirituelles, nous pouvons être sûrs qu’Il en fera de même pour nous au terme de notre course alors qu’Il nous élèvera à ses côtés par son infinie Miséricorde et en raison de la capacité à aimer que nous aurons développée dans le temps de grâce (et de souffrance) qui nous a été accordé. Cet extrait du livre de Job que la liturgie soumet à la méditation des fidèles omet un verset important : « Le Seigneur rétablit la condition de Job tandis qu’il intercédait pour son prochain » (Jb 42, 10), un prochain qui était, faut-il le rappeler, les « amis » qui l’avaient précédemment condamné et lui avaient imputé la responsabilité du mal qui l’avait frappé. En cela également Job est figure du Christ : « Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 33). Le pardon représente un signe de cheminement vers la perfection de l’amour et, conséquemment, une cause de salut : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5, 7).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je me laisse instruire par Dieu, qui souhaite me faire parvenir à la perfection de l’amour, ce qui n’est pas sans souffrances. Comme Job et le Christ crucifié, j’intercède en faveur de ceux qui sont cause de souffrances pour moi et qui contribuent, à leur insu, au plan d’amour de Dieu pour moi.

 

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