Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
15 Novembre 2020 Parole du jour
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. Luc 18, 35-43 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le chapitre 18 de l’évangile de Luc commence par la parabole de la veuve qui demande inlassablement au juge inique de lui faire justice, parabole qui avait pour objet de montrer aux disciples qu'il leur fallait prier sans cesse et ne pas se décourager (Lc 18, 1). Luc poursuit avec la parabole de la prière du pharisien et du publicain qui illustre que c’est l’humilité de la prière et de l’orant qui touche le cœur de Dieu, dans le cas proposé celle du publicain : « Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis! » (Lc 18, 13). Eh bien ! Luc conclut ce chapitre 18 par une application pratique des deux paraboles qui l’ont débuté. On note d’abord la persévérance de la prière de l’aveugle du chemin de Jéricho qui ne se laisse pas démonter par ceux qui essaient de le réduire au silence : Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » On remarque ensuite l’humilité de cette prière dans laquelle l’orant exprime sa totale dépendance de Dieu : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » L’humilité caractérise également cette prière en ce qu’elle n’essaie pas de dicter au Seigneur quoi faire, elle Lui laisse toute la latitude pour agir selon sa volonté en se bornant à exprimer la détresse de l’orant. Jésus ne manque pas de relever cette dernière caractéristique de la prière de l’aveugle : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Conséquemment, cette prière a été agréée, davantage encore que ce qui avait été demandé, l’aveugle, en plus de recouvrer la vue, se voyant promettre le salut éternel : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. », ce qui n’est pas sans rappeler la conclusion de la parabole du pharisien et du publicain : « ce dernier descendit chez lui justifié, l'autre non. Car tout homme qui s'élève sera abaissé, mais celui qui s'abaisse sera élevé. » (Lc 18, 14)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je m’adresse à Dieu en toute humilité et avec persévérance par des prières qui expriment ma détresse et mon entière dépendance de Lui. Je me borne à Lui exposer le problème, Lui laissant toute la latitude sur la manière d’y remédier.