La foi est une façon de posséder ce que l’on espère

29 Janvier 2021

Frères, la foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens, c’est à cause de leur foi. Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ; il vivait sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse, car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations, la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte. Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable. C’est dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses, qu’ils sont tous morts ; mais ils l’avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. Or, parler ainsi, c’est montrer clairement qu’on est à la recherche d’une patrie. S’ils avaient songé à celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu la possibilité d’y revenir. En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure, celle des cieux. Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, puisqu’il leur a préparé une ville. Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : ‘C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom.’ Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.

Lettre aux Hébreux 11, 1-2.8-19

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, et ce que l’on espère, ce à quoi on aspire, que l’on croie ou non, c’est de connaître la perfection de l’amour, Amour en qui seul nous pouvons trouver le bonheur parce que besoin fondamental inscrit par le Créateur dans notre nature. Se trouvent ainsi liées les trois vertus de foi, d’espérance et de charité, dites théologales parce qu’elles ont Dieu pour source (étant exclusivement un don de Lui) et comme fin (ces dons ayant pour but de nous guider sur le chemin du retour vers Celui qui nous a créés). De ces trois dons de Dieu que sont la foi, l’espérance et la charité, l’apôtre Paul dira que de ces trois choses la charité est la plus grande (1 Co 13, 13) parce qu’elle seule demeurera au terme de notre course lorsque nous vivrons la perfection de l’amour dans le Royaume éternel, la foi et l’espérance ayant pour mission de nous conduire à cette vie d’amour en Dieu.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande avec insistance à Dieu les dons de foi, d’espérance et de charité, et de les augmenter sans cesse en moi afin que je me rapproche le plus possible en cette vie de la vie d’amour à laquelle Il m’appelle pour l’éternité et que je rende présent son amour en ce monde en Le laissant aimer en moi et à travers moi contribuant par mon abandon à Lui à ce que son règne d’amour survienne, que s’approche de ce monde son Royaume.