Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
8 Mars 2021 Parole du jour
En ces jours-là, Azarias, debout, priait ainsi ; au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit : À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours et ne romps pas ton alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde, à cause d’Abraham, ton ami, d’Isaac, ton serviteur, et d’Israël que tu as consacré. Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers. Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples, humiliés aujourd’hui sur toute la terre, à cause de nos péchés. Il n’est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète, plus d’holocauste ni de sacrifice, plus d’oblation ni d’offrande d’encens, plus de lieu où t’offrir nos prémices pour obtenir ta miséricorde. Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d’agneaux gras par milliers. Que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, car il n’est pas de honte pour qui espère en toi. Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur. Livre de Daniel 3,25.34-43. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le nom, dans le contexte de l’Ancien Testament, ne sert pas qu’à identifier une personne ou une chose, mais évoque sa nature, son rôle, son destin… À cause de ton nom, invoquer le nom de Dieu, c’est faire appel à sa nature qui est Amour, à son Amour infini, son Amour sans repentance. Ne romps pas ton alliance, ne nous retire pas ta miséricorde. De fait, ce n’est pas Dieu qui rompt son Alliance, qui retire sa Miséricorde, mais bien nous-mêmes qui, librement, nous nous en excluons. Comment cela peut-il se faire ? En refusant aux autres cet amour et cette miséricorde que nous réclamons pour nous-mêmes. Tel est le sens de la parabole du débiteur impitoyable à qui avait été remise une dette outrepassant largement celle qu’il réclamait (Mt 18, 21-35). Nous sommes ce débiteur impitoyable lorsque nous refusons de pardonner aux autres et, conséquemment, nous nous nous excluons de la Miséricorde dont le Père céleste souhaite pourtant nous gratifier et, si nous persistons, nous renonçons effectivement à l’héritage promis de la vie éternelle. Cependant, un retour est toujours possible, comme l’enseigne la parabole du fils prodigue, si nous nous humilions, si nous reconnaissons nos errements, et forts de la conviction que nous avons besoin de pardon, si nous décidons d’enfin pardonner à qui nous a offensés. Lorsque nous aurons pardonné, nous pourrons dire avec le prophète : Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je compte exclusivement sur la Miséricorde divine pour accéder au salut éternel, cette Miséricorde dont souhaite me faire bénéficier mon Père céleste pour peu que je fasse miséricorde, que je Le laisse faire miséricorde, à ceux qui croisent ma route et qui sont ses enfants tout autant que moi et auxquels Il désire aussi manifester son Amour. « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, les humbles, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. Heureux les cœurs purs, purifiés de tout orgueil, de toute recherche d’intérêt personnel, car ils verront Dieu. » (Mt 5, 2.7-8).