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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur

Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. » Ainsi parle Dieu, le Seigneur, qui crée les cieux et les déploie, qui affermit la terre et ce qu’elle produit ; il donne le souffle au peuple qui l’habite, et l’esprit à ceux qui la parcourent : « Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »

Livre d'Isaïe 42,1-7.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le serviteur dont il est question, c’est le Christ, lui dont le Père a dit lors de son baptême ainsi qu’à l’occasion de la Transfiguration : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3, 17; Mt 17, 5). Le Christ étant non seulement l’accomplissement des Écritures, mais aussi notre modèle dans les pas duquel nous sommes appelés à marcher, à nous aussi ce Père infiniment bon souhaite dire : Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveurPour s’attirer la faveur de ce Père, il nous faut chercher à reproduire son image, à aimer comme Lui aime, sans limites. J’ai fait reposer sur lui mon esprit. Comme cela se situe au-delà de nos limites humaines, pour y parvenir nous devons laisser ce Père aimer en nous et à travers nous en accueillant son Esprit Saint, l’Esprit qui reposait sur le Christ lui-même, l’Esprit du Christ. Aux nations, il proclamera le droit. Le droit dont il s’agit n’est pas la conformité servile à des règles, des préceptes humains, mais à la vérité sur notre être, à savoir que créés par amour nous trouvons notre réalisation et le bonheur qui lui est inhérent dans le don de nous-mêmes, dans l’amour. Cet amour est patience et douceur : Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il ne criera pas, il ne haussera pas le ton. Cet amour est résilient, il ne se laisse pas arrêter par l’indifférence et même l’hostilité qu’il rencontre : Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois, le double commandement de l’amour de Dieu et du prochain, l’un n’allant pas sans l’autre.

Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice. Dans le langage biblique, justice et amour sont synonymes. À chacun de nous le Père céleste dit : je t’ai appelé à l’existence par amour. À nous de nous laisser saisir par cet Amour, son Esprit d’Amour, pour qu’Il vienne aimer en nous et à travers nous : je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prends conscience que je suis infiniment aimé et je cherche à correspondre à cet Amour en aimant comme je suis aimé ou plutôt en laissant cet Amour aimer en moi et, à travers moi, ceux qui le méconnaissent.

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