Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
21 Juin 2021 Parole du jour
Abram était extrêmement riche en troupeaux, en argent et en or. Loth, qui accompagnait Abram, avait également du petit et du gros bétail, et son propre campement. Le pays ne leur permettait pas d’habiter ensemble, car leurs biens étaient trop considérables pour qu’ils puissent habiter ensemble. Il y eut des disputes entre les bergers d’Abram et ceux de Loth. Les Cananéens et les Perizzites habitaient aussi le pays. Abram dit à Loth : « Surtout, qu’il n’y ait pas de querelle entre toi et moi, entre tes bergers et les miens, car nous sommes frères ! N’as-tu pas tout le pays devant toi ? Sépare-toi donc de moi. Si tu vas à gauche, j’irai à droite, et si tu vas à droite, j’irai à gauche. » Loth leva les yeux et il vit que toute la région du Jourdain était bien irriguée. Avant que le Seigneur détruisît Sodome et Gomorrhe, elle était comme le jardin du Seigneur, comme le pays d’Égypte, quand on arrive au delta du Nil. Loth choisit pour lui toute la région du Jourdain et il partit vers l’est. C’est ainsi qu’ils se séparèrent. Abram habita dans le pays de Canaan, et Loth habita dans les villes de la région du Jourdain ; il poussa ses campements jusqu’à Sodome. Les gens de Sodome se conduisaient mal, et ils péchaient gravement contre le Seigneur. Après le départ de Loth, le Seigneur dit à Abram : « Lève les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident. Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta descendance, pour toujours. Je rendrai nombreuse ta descendance, autant que la poussière de la terre : si l’on pouvait compter les grains de poussière, on pourrait compter tes descendants ! Lève-toi ! Parcours le pays en long et en large : c’est à toi que je vais le donner. » Abram déplaça son campement et alla s’établir aux chênes de Mambré, près d’Hébron ; et là, il bâtit un autel au Seigneur. Livre de la Genèse 13, 2.5-18 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
L’amour, c’est respecter la liberté de l’autre dont, au premier chef, celle de choisir la meilleure part (Lc 10, 42). Ce respect de la liberté de l’autre de choisir trouve sa source en Dieu qui, parce qu’Il est Amour respecte notre liberté de choix même si nous faisons mauvais usage de cette dernière et que nous l’exerçons à notre détriment contre sa Volonté, la Volonté d’un Père aimant qui ne veut pourtant que notre bonheur.
Abram aime parce qu’il croit en Dieu, il chérit la liberté de l’autre, parce que Dieu, le premier, l’a aimé et respecté sa liberté. Abram, parce qu’il aime, met en pratique avant l’heure l’exhortation de Jésus qui pensait peut-être même à lui lorsqu’il a dit : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7, 12).
Abram, parce qu’il a aimé se voit gratifié, et sa descendance avec lui, du pays qu’il occupe, ce pays qui évoque, qui est la représentation physique du Royaume que notre Père céleste nous appelle à occuper au terme de notre course terrestre. La descendance d’Abram ce sont tous les croyants qui aiment et qui, parce qu’ils auront aimé, recevront en héritage le Royaume éternel.
Enfin, pour terminer le parallèle entre le récit d’Abram et notre vie spirituelle, nous pouvons voir en Lot ceux qui font le choix de la facilité et qui, en raison de ce choix, mettent en péril leur salut, la ville de Sodome dont il est question étant vouée à la destruction parce que ses habitants péchaient gravement contre le Seigneur. Ce parallèle trouve écho dans le passage de Matthieu évoqué précédemment : « Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. » (Mt 7, 13)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je respecte la liberté de choix des autres parce que Dieu, le premier, m’a aimé et continue de le faire en respectant ma liberté. Je me renonce à moi-même en faveur des autres par amour de ces autres à travers lesquels Dieu me quémande mon amour, me redemande une part de l’amour dont Il m’a préalablement gratifié.