Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Septembre 2021 Parole du jour
Frères, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. De cette Église, je suis devenu ministre, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons chacun en toute sagesse, afin de l’amener à sa perfection dans le Christ. C’est pour cela que je m’épuise à combattre, avec la force du Christ dont la puissance agit en moi. Je veux en effet que vous sachiez quel dur combat je mène pour vous, et aussi pour les fidèles de Laodicée et pour tant d’autres qui ne m’ont jamais vu personnellement. Je combats pour que leurs cœurs soient remplis de courage et pour que, rassemblés dans l’amour, ils accèdent à la plénitude de l’intelligence dans toute sa richesse, et à la vraie connaissance du mystère de Dieu. Ce mystère, c’est le Christ, en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance. Lettre de Paul Apôtre aux Colossiens 1,24-29.2,1-3. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Pour les croyants, notamment ceux dont le corps devient douloureux parce qu’il supporte le poids de nombreuses années, la souffrance ne constitue pas une malédiction, mais une opportunité de s’unir au Christ crucifié et d’offrir leurs souffrances en communion avec les siennes pour intercéder afin que le plus grand nombre puisse parvenir au salut éternel. En unissant leurs souffrances à celles du Christ, non seulement ces dernières passent-elles de stériles à fécondes, mais encore les croyants s’unissent-ils de manière unique au Christ lui-même alors que se réalise pour eux également la prophétie d’Isaïe : « Comme un surgeon il a grandi devant lui, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. » (Is 53, 2-5). Les souffrances ainsi assumées et offertes deviennent source de joie, la joie de participer au mystère du salut aux côtés du Christ à la suite de Simon de Cyrène qui l’a aidé à porter sa croix lors de sa Passion.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
J’offre mes souffrances en communion avec celles du Christ crucifié pour compléter dans ma chair ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ pour son corps mystique qui est l’Église.