Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu ; c’est en lui que vous tenez bon, c’est par lui que vous serez sauvés si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous croyez.

Première lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 15,1-11.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Tout est grâce. Paul est particulièrement bien placé pour en témoigner, lui qui, en un bref laps de temps, est passé de persécuteur à serviteur du Christ par la grâce de Dieu rencontrée sur le chemin de Damas. La grâce de Dieu ne fait défaut à personne, c’est le désir et la disponibilité de chacun à l’accueillir et à y correspondre qui varient d’une personne à l’autre. Paul, pour sa part reconnaît n’avoir reculé devant aucun effort pour s’y conformer, pour être docile à l’Amour qui souhaitait s’exprimer en lui et à travers lui : sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. La plus grande grâce c’est le Royaume de Dieu qui nous est offert en héritage parce que le Christ est mort pour nos péchés, un héritage dont nous pouvons malheureusement nous récuser en nous fermant à l’Amour.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je reconnais que tout est grâce, que ce que je suis et ce que je suis appelé à devenir, je le suis et je le deviendrai par la grâce de Dieu. Conscient de ma dépendance de la grâce, je loue le Seigneur pour tout ce qu’Il a fait et fera pour moi et à travers moi, je mets ma confiance dans sa Providence pour l’avenir.