Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Février 2022 Parole du jour
Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : « Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu. Fort bien ! Mais les démons, eux aussi, le croient et ils tremblent. Homme superficiel, veux-tu reconnaître que la foi sans les œuvres ne sert à rien ? N’est-ce pas par ses œuvres qu’Abraham notre père est devenu juste, lorsqu’il a présenté son fils Isaac sur l’autel du sacrifice ? Tu vois bien que la foi agissait avec ses œuvres et, par les œuvres, la foi devint parfaite. Ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture : Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. » Vous voyez bien : l’homme devient juste par les œuvres, et non seulement par la foi. Ainsi, comme le corps privé de souffle est mort, de même la foi sans les œuvres est morte. Lettre de Jacques 2, 14-24.26 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
La foi met en relation avec Dieu, le Dieu qui est Amour. La foi permet de voir les choses, les événements et les personnes avec les « yeux » de Dieu, selon sa perspective. La foi nous rend disponibles à laisser Dieu Amour et Père aimer par notre entremise, à travers nous.
Si nous ne voyons pas les besoins des autres, qui, soit dit en passant, ont le même Père que nous, notre regard n’est pas celui de ce Père miséricordieux et il y a fort à douter de la qualité de notre foi. De même si nous voyons, mais que nous détournons le regard ou que nous nous récusons de remédier à ces besoins pour diverses raisons, nous empêchons Dieu d’aimer à travers nous, ce Dieu qui a pris chair en la personne de Jésus Christ pour rendre la chair « capable » de Dieu et nous servir de modèle sur la manière de laisser le Père céleste aimer à travers nous, jusqu’au don de notre vie pour les autres.
Si les œuvres sont importantes, une mise en garde s’impose toutefois : si elles ne sont pas inspirées par l’Amour, si elles ne sont pas accomplies avec l’onction de l’amour, si leur fin n’est pas l’amour, un amour qui est don de soi sans attente de retour, elles ne servent à rien, elles non plus :
Quand je parlerais en langues, celle des hommes et celle des anges, s'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens aux affamés, quand je livrerais mon corps aux flammes, s'il me manque l'amour, je n'y gagne rien. (1 Co 13, 1-3)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je demande le don de la foi, une foi que je m’efforce de garder vivante en ne détournant pas le regard des besoins que le Seigneur me montre et en lui offrant ma personne et le patrimoine qu’Il m’a confiés pour le service qu’Il attend de moi, qu’Il souhaite accomplir à travers moi.