Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
15 Février 2022 Parole du jour
Sachez-le, mes frères bien-aimés : chacun doit être prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère, car la colère de l’homme ne réalise pas ce qui est juste selon Dieu. C’est pourquoi, ayant rejeté tout ce qui est sordide et tout débordement de méchanceté, accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était. Au contraire, celui qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté, et qui s’y tient, lui qui l’écoute non pour l’oublier, mais pour la mettre en pratique dans ses actes, celui-là sera heureux d’agir ainsi. Si l’on pense être quelqu’un de religieux sans mettre un frein à sa langue, on se trompe soi-même, une telle religion est sans valeur. Devant Dieu notre Père, un comportement religieux pur et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde. Lettre de Jacques 1, 19-27 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Autrefois, quand j’étais jeune, on enseignait dans les cours sur l’art de vivre en société que le silence est d’or et la parole d’argent. Je réalise aujourd’hui, à la lecture de cet extrait de la lettre de Jacques, que l’écoute et le silence, au-delà des attitudes favorisant le mieux-vivre ensemble, constituent des comportements propices au développement de la vie spirituelle. Quand on y pense, il n’y a rien d’étonnant à cela, l’écoute amenant à se détourner de nos préoccupations propres pour prêter attention à celles des autres, à celles de Dieu quand il s’agit de l’écoute de sa Parole. Écouter c’est aimer. Viser la perfection de l’amour, aspirer à laisser Dieu aimer en nous et à travers nous, telle est la finalité de la spiritualité authentique.
Si l’on pense être quelqu’un de religieux sans mettre un frein à sa langue, on se trompe soi-même, une telle religion est sans valeur. Jacques ne parle pas ici uniquement d’empêcher la langue de dire du mal d’autrui, mais de mettre un frein à sa langue tout court. L’abondance de paroles constitue un symptôme d’une préoccupation plus grande de nous-mêmes que des autres, un indice d’un manque d’amour, cet amour qui est la seule chose qui compte aux yeux de Dieu.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je me fais attentif aux autres et à Dieu en mettant un frein à ma langue et en adoptant une attitude d’écoute à leur égard.