Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Mars 2022 Parole du jour
Israël, c’est-à-dire Jacob, aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il était le fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique de grand prix. En voyant qu’il leur préférait Joseph, ses autres fils se mirent à détester celui-ci, et ils ne pouvaient plus lui parler sans hostilité. Les frères de Joseph étaient allés à Sichem faire paître le troupeau de leur père. Israël dit à Joseph : « Tes frères ne gardent-ils pas le troupeau à Sichem ? Va donc les trouver de ma part ! » Joseph les trouva à Dotane. Ceux-ci l’aperçurent de loin et, avant qu’il arrive près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir. Ils se dirent l’un à l’autre : « Voici l’expert en songes qui arrive ! C’est le moment, allons-y, tuons-le, et jetons-le dans une de ces citernes. Nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré, et on verra ce que voulaient dire ses songes ! » Mais Roubène les entendit, et voulut le sauver de leurs mains. Il leur dit : « Ne touchons pas à sa vie. » Et il ajouta : « Ne répandez pas son sang : jetez-le dans cette citerne du désert, mais ne portez pas la main sur lui. » Il voulait le sauver de leurs mains et le ramener à son père. Dès que Joseph eut rejoint ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, la tunique de grand prix qu’il portait, ils se saisirent de lui et le jetèrent dans la citerne, qui était vide et sans eau. Ils s’assirent ensuite pour manger. En levant les yeux, ils virent une caravane d’Ismaélites qui venait de Galaad. Leurs chameaux étaient chargés d’aromates, de baume et de myrrhe qu’ils allaient livrer en Égypte. Alors Juda dit à ses frères : « Quel profit aurions-nous à tuer notre frère et à dissimuler sa mort ? Vendons-le plutôt aux Ismaélites et ne portons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre propre chair. » Ses frères l’écoutèrent. Des marchands madianites qui passaient par là retirèrent Joseph de la citerne, ils le vendirent pour vingt pièces d’argent aux Ismaélites, et ceux-ci l’emmenèrent en Égypte. Livre de la Genèse 37,3-4.12-13.17-28. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Joseph, victime de la jalousie de ses frères et de la haine qui en a découlé, est devenu subséquemment cause de salut pour eux. Similairement, le Christ est-il devenu cause de salut, non seulement pour le peuple juif, mais pour la famille humaine tout entière, après avoir été rejeté par les siens et mis à mort sur la croix. Dans un cas comme dans l’autre s’est matérialisée la parole du psalmiste : « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l'angle; c'est là l'œuvre de Yahvé, ce fut merveille à nos yeux. » (Ps 118, 22-23 cité par Jésus dans Mt 21, 42).
La toute-puissance du Père céleste qui tire d’un mal objectif un bien pour le plus grand nombre plus grand encore de ce qu’il en a coûté de souffrances, ne se limite pas à des événements passés, mais se perpétue dans le temps. Ainsi, le sang des martyrs s’est-il révélé au fil des siècles semence de chrétiens (Tertullien), ces personnes qui se font réceptacles de l’amour de Dieu, manifesté en Jésus Christ, au bénéfice du plus grand nombre.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je mets mon espérance dans le Dieu de l’impossible afin qu’Il ne laisse pas contrecarrer son plan d’amour sur l’humanité par le mal qui s’est déchaîné, mais qu’au contraire, par des moyens que Lui seul connaît, il tire éventuellement de la souffrance des temps présents un bien plus grand encore, le plus grand bien étant l’accession au salut éternel par le plus de personnes possible.