Étroite, la porte, resserré le chemin qui conduit à la vie

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer. Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

Matthieu 7, 6.12-14

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le don constitue le chemin qui conduit à la vie éternelle, un don total sans aucune attente de retour qui trouve son modèle dans le Christ qui est allé jusqu’à donner sa vie pour nous. Pour entrer par une porte étroite, il faut nous faire petits, tout petits même. L’humilité représente la clé qui permet d’ouvrir cette porte, une humilité à l’image de celle du Christ : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). L’humilité, en ce qu’elle incline à ne pas penser mériter plus qu’un autre, dispose au don, un don qui nous décharge de tout bagage excédentaire qui nous empêcherait de passer par la porte étroite, un don qui est amour. La porte étroite c’est l’Amour incarné, le Christ, et le dépouillement qui fut le sien : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! » (Ph 2, 6-8)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’aspire à devenir de plus en plus petit pour pouvoir éventuellement entrer par la porte étroite qui conduit à la vie éternelle. Je compte uniquement sur le Christ, sur la miséricorde à laquelle nous a rendus éligibles le sacrifice du Christ sur la croix, pour aspirer entrer dans le Royaume. « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus » (Thérèse de Lisieux), plus petite donc plus aimante.