À vous il est donné de connaître les mystères du Royaume

Tout est grâce ! « Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? » (1 Co 4,7) À plus forte raison quand il s’agit de biens spirituels ! Tout est don de Dieu, mais cela n’empêche pas que nous devons apporter notre coopération à la grâce de Dieu sous peine de perdre ce dont Il nous a gratifiés dans sa bienveillance : à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Comment se disqualifie-t-on de la grâce divine ? Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent. Nous mettons un frein à l’action de Dieu quand nous fermons notre cœur à l’action de son Esprit d’Amour, quand nous refusons d’écouter sa voix qui nous incite à l’amour, voix qui s’exprime dans le secret du cœur, mais également dans les textes sacrés. Parfois, il peut suffire de pas grand-chose : un seul pardon refusé peut entraîner la ruine spirituelle, Amour et non-amour ne pouvant cohabiter au sein d’un même cœur. Par contre, à celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance, à celui qui recherche la Vérité, à celui qui coopère à l’action de la grâce, à celui qui laisse Dieu aimer en lui et à travers lui, à celui qui redonne généreusement ce qui lui a été confié, à celui-là Dieu redonne davantage de sorte qu’il s’enrichit à donner et à aimer, l’amour étant don.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je remercie le Seigneur pour le don qu’Il me fait de Lui-même et de sa grâce, un don que je m’efforce de ne pas laisser sans effet en le mettant au service du plus grand nombre, en Lui rendant amour pour Amour. Je veille à garder le non-amour hors de mon cœur de peur que ce dernier ne s’alourdisse et ne devienne imperméable à la grâce que le Seigneur souhaite y déverser.