Tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire

En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »

Luc 10, 38-42.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La seule chose qui importe c’est l’amour. Tout le reste, y incluant la manière de manifester cet amour, est accessoire. Chacun manifeste son amour de Dieu et du prochain en fonction des attraits de grâce qui lui sont propres. Écouter, se faire présent à l’autre, c’est aimer. Cela semble facile. Et pourtant, trop peu de personnes prennent le temps d’écouter véritablement les autres. En doutons-nous ? La prochaine fois que nous recevrons de la visite, passons un temps équivalent à celui de la préparation d’un repas uniquement à écouter nos invités, sans parler de nous ou de nos préoccupations. Nous réaliserons que l’écoute de Marie n’était pas moins méritoire que les occupations du service de Marthe. L’apôtre Paul, pour sa part, dit trouver sa joie dans les souffrances qu’il supporte pour les autres, des souffrances qu’il associe à celles du Christ et qu’il offre pour l’Église, le corps du Christ, la famille des enfants de Dieu (Col 1, 24-28). Quand nous avançons en âge, nos capacités diminuent, les contacts avec les autres également. Cependant, la possibilité d’aimer demeure. Nous avons alors la possibilité d’unir nos souffrances et notre solitude à celles du Christ et de les offrir pour le salut du plus grand nombre, pour l’accroissement de la famille des enfants de Dieu. Cela aussi c’est de l’amour !

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’aime. J’aime selon mes possibilités, sans me préoccuper de la manière dont les autres aiment. J’aime comme je peux, avec la grâce de Dieu. Mieux encore, je laisse Dieu aimer en moi et à travers moi par son Esprit d’Amour.