Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
24 Août 2022 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Veillez, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”, et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Matthieu 24, 42-51 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Au chapitre 23 (1-12), Matthieu rapporte les propos de Jésus qui s’est refusé à donner une assurance quelconque à son interlocuteur quant à son éventuelle accession au salut éternel. Il poursuit ici dans la même veine alors qu’il rapporte les paroles de Jésus qui nous incite à veiller, à demeurer vigilants, sous peine de partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Le Dieu qui est Amour est le Dieu du temps présent. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants (Lc 20, 38). Il n’y a rien d’étonnant à cela, l’amour ne se vit que dans l’instant présent. Seules comptent pour Dieu nos dispositions à accueillir et à répandre son amour dans l’instant présent. Nous serons « jugés » non pas sur le bilan de notre existence, mais sur la photo-finish de l’état de notre cœur, de sa transparence à l’amour de Dieu, au moment de rendre notre dernier souffle. Aussi, devons-nous veiller à conserver notre cœur dans un état qui permette à l’Esprit d’Amour de venir y faire sa demeure et, à partir de ce point d’appui, manifester de manière tangible l’amour de Dieu au monde.
Plusieurs, ayant une vision comptable de l’existence à laquelle l’amour fait défaut, disent qu’il est trop facile d’avouer ses fautes dans le sacrement de Réconciliation pour se les voir pardonner (à l’instar de Naaman qui ne voulait pas se plonger dans le Jourdain pour être purifié), que Dieu n’est pas seulement Bon mais bonasse. C’est là ignorer que le passé, bon comme mauvais, ne compte pas pour Dieu. Le but du sacrement est de rendre nos cœurs aptes à accueillir l’Esprit de Dieu. Si nous n’avons nulle envie de laisser cet Esprit aimer en nous et à travers nous après avoir confessé nos fautes, il est difficile d’envisager comment le sacrement pourrait, à moins d’une grâce exceptionnelle, avoir une influence quelconque sur la suite des choses. Le passé, un passé qui ne compte pas pour Dieu, aura beau être effacé, cela ne sert à rien sans l’intention de prendre un nouveau départ.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je vis, j’aime, je laisse Dieu aimer en moi et à travers moi, dans l’instant présent ainsi que le requiert l’amour. Je veille à maintenir mon cœur disposé à accueillir l’Esprit d’Amour. Je fréquente le sacrement de Réconciliation pour permettre à Dieu de restaurer la capacité de mon cœur, atrophiée par le péché, à accueillir son Esprit et à Le laisser aimer à travers moi.