Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rm 8, 28)

28 Octobre 2022

Frères, de toute façon, que ce soit avec des arrière-pensées ou avec sincérité, le Christ est annoncé, et de cela je me réjouis. Bien plus, je me réjouirai encore, car je sais que cela tournera à mon salut, grâce à votre prière et à l’assistance de l’Esprit de Jésus Christ. C’est ce que j’attends avec impatience, et c’est ce que j’espère. Je n’aurai à rougir de rien ; au contraire, je garderai toute mon assurance, maintenant comme toujours ; soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. De cela, je suis convaincu. Je sais donc que je resterai, et que je continuerai à être avec vous tous, pour votre progrès et votre joie dans la foi. Ainsi, à travers ce qui m’arrive, vous aurez d’autant plus de fierté dans le Christ Jésus, du fait de mon retour parmi vous.

Lettre de Paul Apôtre aux Philippiens 1, 18-26

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le croyant, parce qu’il se sait aimé par un Père Tout-Puissant et miséricordieux, vit en paix, sans ombre ni trouble au visage (Ps 34, 6), en toute sérénité. Quoi qu’il arrive, Paul sait que cela tournera à son salut en raison du support de la prière des frères et de l’assistance de l’Esprit de Jésus Christ, qu’il sait, par expérience, qu’elle ne lui fera jamais défaut. Je garderai toute mon assurance, maintenant comme toujours ; soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. La finalité de la vie chrétienne, c’est de reproduire l’image du Christ, Lui-même image visible du Dieu invisible, du Père céleste, du Dieu Amour. La finalité de la vie chrétienne, c’est de laisser Dieu aimer en nous et à travers nous, de se faire les réceptacles de l’amour de Dieu pour que, de là, il puisse se répandre sur le plus grand nombre, de manière imparfaite en cette vie en raison de notre nature pécheresse, en plénitude dans l’éternité. La gloire de Dieu c’est que son Amour investisse tout, cet amour qui nous a été révélé dans le Christ Jésus. Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage parce que ceux qui entrent dans l’éternité rayonnent de l’amour de Dieu en faveur de l’Église militante, de ceux qui peinent encore pour devenir transparents de l’amour de Dieu. Entre mourir et vivre, Paul est dans l’indécision parce qu’il sait que si, d’une part, il pourra intercéder avec plus d’efficacité en faveur de ceux qui lui survivront lorsqu’il quittera ce monde, il n’en demeure pas moins essentiel, d'autre part, qu’il y ait sur cette terre des témoins de l’amour de Dieu qui, malgré leurs imperfections, rendent visible l’Amour du Dieu invisible. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je ne cherche qu’un chose : devenir transparent de l’Amour de Dieu, reproduire l’image du Christ, laisser Dieu aimer en moi et à travers moi, de manière imparfaite en cette vie, en plénitude pour l’éternité. Parce que tel est le désir du Dieu Tout-Puissant, je sais qu’Il fera tout concourir pour que cela advienne, que je goûte à son salut et que je devienne cause de salut pour les autres.