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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie

Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »

Matthieu 3, 13-17

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le Père trouve sa joie dans le Fils, seul réceptacle capable d’accueillir son Amour infini puisque de même nature que la sienne. Accueillir l’Amour requiert de l’humilité. Jean Baptiste était dans la vérité lorsqu’il dit que Jésus n’a pas « besoin » d’être baptisé par lui : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! »  Cependant, ce que Jésus a fait, il l’a fait non pour lui-même, mais pour nous tous, pour nous enseigner les voies de l’Amour. « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » La justice c’est faire ce qui est juste, pour l’humanité accomplir la volonté d’amour de la divinité. Jésus s’abaisse pour recevoir le baptême de Jean par amour et avec l’humilité de l’amour. Il fait ainsi la joie du Père qui le reconnaît officiellement comme son Fils. Pareillement, nous devons nous abaisser, nous vider de nous-mêmes pour accueillir l’amour que le Père souhaite y déverser et nous faire dire nous aussi : « Tu es mon fils, ma fille, bien-aimé ! »

Cela prend de l’humilité également pour accueillir l’amour humain. Les personnes qui n’aiment pas refusent la gratuité du don, soit qu’elles n’acceptent pas le don offert, soit qu’elles cherchent à le rembourser de quelque manière. Certains argumenteront qu’il existe des « preneurs » qui n’aiment pas. Ceux-là accueillent le don, mais pas l’amour qui le motive, un amour qu’ils méprisent par ailleurs et qu’ils considèrent comme une faiblesse à exploiter.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande le don de l’humilité, une humilité à l’image de celle de Jésus, une humilité qui me fasse néant, un « trou noir » de l’amour, un réceptacle à la grandeur de l’amour que le Père souhaite y déverser au bénéfice du plus grand nombre.

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