Tu aimeras ton prochain comme toi-même

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » On comprend par là que le Seigneur signifie de traiter les autres comme nous aimerions être traités, avec amour. C’est ce que dit le texte qui précède :  Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas, vous ne tromperez aucun de vos compatriotes… Tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas : tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié. Tu ne maudiras pas un sourd, tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle… tu jugeras ton compatriote avec justice. Tu ne répandras pas de calomnies… Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple.

Il se trouve toutefois des personnes qui prennent cette phrase hors de son contexte et qui disent soit que les personnes qui ne s’aiment pas sont exemptes d’aimer les autres ou encore qu’il faut s’aimer soi-même pour aimer les autres, que l’amour des autres constitue un débordement de l’amour de soi, ce qui est un contresens, car plus l’estime de soi est grande moins on est enclin à se soucier d’autrui. À ceux-là je dis qu’il y a un sous-entendu implicite à ce commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi-même… tu es aimé par ton Père céleste, à savoir infiniment. Cela permet de faire la boucle avec le premier commandement édicté au début du chapitre 19 du Lévitique : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Notre amour prend sa source et son modèle dans l’amour de Dieu.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prends pour modèle, je mets comme limite à mon amour, l’amour que mon Père céleste a pour moi, à savoir l’infini, sans aucune limite.