Agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde

13 Mars 2023

En ces jours-là, Azarias, debout, priait ainsi ; au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit : À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours et ne romps pas ton alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde, à cause d’Abraham, ton ami, d’Isaac, ton serviteur, et d’Israël que tu as consacré. Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers. Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples, humiliés aujourd’hui sur toute la terre, à cause de nos péchés. Il n’est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète, plus d’holocauste ni de sacrifice, plus d’oblation ni d’offrande d’encens, plus de lieu où t’offrir nos prémices pour obtenir ta miséricorde. Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d’agneaux gras par milliers. Que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, car il n’est pas de honte pour qui espère en toi. Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur.

Livre de Daniel 3,25.34-43.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La miséricorde qui coule en surabondance du cœur de Jésus ouvert par la lance sur la croix nous est acquise par avance pour peu que nous ayons recours à elle et, par devoir de réciprocité et de justice, que nous nous montrions miséricordieux envers ceux qui ont contracté des dettes envers nous, des dettes, faut-il le souligner, considérablement moindres que celles qu’il nous sera demandé de remettre. La nécessité de nous montrer miséricordieux envers le prochain pour jouir de la miséricorde divine est illustrée par la parabole du débiteur implacable (Mt 18, 21-35) de même que demandé explicitement par Jésus dans le discours des Béatitudes : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

Si les Juifs de l’Ancienne Alliance avaient la certitude que la Miséricorde divine leur était acquise en vertu des mérites de leurs ancêtres, d’Abraham, ton ami, d’Isaac, ton serviteur, et d’Israël que tu as consacré, ainsi que de l’Alliance conclue par le Seigneur avec le peuple élu, à plus forte raison avons-nous l’assurance d’en jouir en vertu des mérites de Jésus Christ et de sa promesse : « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. » (Jn 14, 13), lui qui nous a encouragés à demander avec la certitude de recevoir : « Demandez et vous recevrez. » (Lc 11, 9)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’en appelle avec assurance à la divine Miséricorde, pour moi-même et pour autrui, en prenant garde de m’en discréditer en ne faisant pas moi-même preuve d’indulgence envers mon prochain.