Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir la Loi ou les Prophètes

14 Mars 2023

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

Matthieu 5, 17-19

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Dieu est immuable, le même hier, aujourd’hui et à jamais. Tout est continuité en Lui. Progressivement, Il s’est révélé Lui-même ainsi que sa Volonté d’Amour, Révélation qui a atteint sa plénitude en Jésus Christ, le Verbe fait chair. Jésus est venu accomplir en nous instruisant que Dieu est Père, qu’Il est Amour, et que sa Volonté est que nous accueillions son Amour dans nos cœurs pour Lui permettre de se manifester au monde par notre entremise. Cet amour qu’Il attend de nous prend sa source et son modèle en Lui et n’a conséquemment pas de limite, dépassant même les exigences de la Loi ancienne qui, somme toute, énonçaient les règles minimales du bien-vivre ensemble. Jésus est aussi venu accomplir par l’exemple de sa propre vie, une vie qu’Il a été jusqu’à donner par amour pour nous, manifestation ultime de l’amour. Le don de la vie de Jésus sur la croix n'a pas été stérile puisqu’il a libéré l’Esprit Saint, l’Esprit d’Amour, lien d’amour entre le Père et le Fils, pour le donner en héritage à ceux qui Lui ouvrent leur cœur et les rendre capables du dépassement de soi que requiert l’amour, d’aimer comme Dieu nous le demande, à savoir comme Lui-même aime, parce que lorsque nous accueillons son Esprit, ce n’est plus nous qui aimons, mais Lui en nous et à travers nous.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me garde de rejeter le moindre des commandements. Je mesure toute chose à l’aune de l’amour, un amour qui est don de soi, offrande de soi-même en union avec celle de Jésus crucifié. Pour établir la moralité d’un acte, je regarde de quel amour il s’inspire : l’amour de Dieu et du prochain ou, à l’opposé, à l’amour de moi-même. L’amour de Dieu m’incline à tout accueillir comme venant de sa main, Lui rendant gloire dans le bonheur comme dans le malheur, offrant, dans le second cas, ce qu’il m’en coûte de souffrances en union avec les souffrances de Jésus sur la croix pour que le Père céleste en retire un bien plus grand encore que ce qu’il m’en aura coûté.