Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
1 Mars 2023 Parole du jour
En ces jours-là, la reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur. Se prosternant à terre avec ses servantes du matin jusqu’au soir, elle disait : « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, tu es béni. Viens à mon secours car je suis seule, et je n’ai pas d’autre défenseur que toi, Seigneur. Car je vais jouer avec le danger. Dans les livres de mes ancêtres, Seigneur, j’ai appris que ceux qui te plaisent, tu les libères pour toujours, Seigneur. Et maintenant, aide-moi, car je suis solitaire et je n’ai que toi, Seigneur mon Dieu. Maintenant, viens me secourir car je suis orpheline, et mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence de ce lion ; fais que je trouve grâce devant lui, et change son cœur : qu’il se mette à détester celui qui nous combat, qu’il le détruise avec tous ses partisans. Et nous, libère-nous de la main de nos ennemis ; rends-nous la joie après la détresse et le bien-être après la souffrance. »
Livre d'Esther 4,17n.17p.17q.17r.17aa.17bb.17gg.17hh. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Quand nous lisons les Saintes Écritures, nous devons toujours garder à l’esprit que ce qui y est rapporté, quel qu’en soit le fondement historique, a pour fin d’illustrer de manière tangible les réalités spirituelles qui échappent à la perception des sens de sorte qu’il serait réducteur de s’en tenir au strict sens littéral.
Dans le cas qui nous concerne, la prière de la reine Esther illustre le combat spirituel, un combat où nous sommes seuls et impuissants face à des ennemis qui finiront par nous dominer si nous comptons uniquement sur nos propres forces pour leur résister : « Car ce n'est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes. C'est pour cela qu'il vous faut endosser l'armure de Dieu. » (Ép 6, 12-13) Plus spécifiquement, nous comptons sur le secours de l’Esprit Saint, le Défenseur que le Père nous envoie au nom du Fils (Jn 14, 26), ce Fils qui a revêtu la chair pour rendre cette dernière capable d’accueillir cet Esprit sauveur.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Pour cheminer vers la perfection de l’amour que le Père céleste attend de moi, je reconnais mon impuissance radicale à y parvenir par moi-même, mais je ne me décourage pas pour autant, comptant uniquement sur la grâce que le Fils répand dans les cœurs par l’Esprit Saint qu’Il nous a légué en héritage et qui ne saurait faire défaut à qui, comme la reine Esther, s’en remet exclusivement à Dieu pour être libéré de la main de ses ennemis.