Le salut dépend de l’état du cœur au moment de la mort

2 Mars 2023

Ainsi parle le Seigneur Dieu : Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes décrets, s’il pratique le droit et la justice, c’est certain, il vivra, il ne mourra pas. On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis, il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée. Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Dieu –, et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal en imitant toutes les abominations du méchant, il le ferait et il vivrait ? Toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne s’en souviendra plus : à cause de son infidélité et de son péché, il mourra ! Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »

Livre d'Ézéchiel 18,21-28

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’état de notre cœur au moment de rendre notre dernier souffle scelle notre sort pour l’éternité. Rien n’est joué jusqu’à ce moment fatidique. Tout ce que nous avons pu accomplir antérieurement en bien ou en mal n’a d’autre valeur que de nous avoir préparés à cet instant. Un retournement de dernière minute, quoique peu probable, est toujours possible, à preuve le bon Larron suspendu à la croix aux côtés du Christ qui s’est fait promettre d’accéder au salut éternel le jour même pour le « simple » fait de s’être reconnu pécheur, inapte à accéder au salut par des mérites personnels qui lui faisaient manifestement défaut, et d’avoir recouru à la Miséricorde de l’Amour infini : « Pour nous, c'est justice, nous payons nos actes; mais lui n'a rien fait de mal. Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec ton royaume. – En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis. » (Lc 23, 40-42) Le Dieu de toute éternité est le Dieu du moment présent qui seul compte pour Lui. Dans la parabole des ouvriers de la dernière heure (Mt 20, 1-16), tous les travailleurs présents à la fin de la journée reçoivent un salaire égal. À la lumière du texte d’Ézéchiel, on peut assumer que ceux qui auraient quitté prématurément, même s’ils ont trimé dur, et, à plus forte raison, ceux qui n’ont pas cherché de travail, ne recevront rien.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je tiens mon passé pour rien, je le considère uniquement comme anecdotique. Je concentre toute mon attention exclusivement sur le moment présent, à ouvrir mon cœur à l’action de l’Esprit Saint et à l’y garder disponible pour que Dieu vienne aimer en moi et à travers moi, avec l’espérance que le Seigneur trouve cette même disponibilité à accueillir et répandre son Amour au moment où je rendrai mon dernier souffle et qu’Il me prenne alors dans ses bras miséricordieux pour m’élever jusqu’à Lui.