Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Juillet 2023 Parole du jour
En ces jours-là, les gens de Sodome avaient voulu s’en prendre aux deux voyageurs passant la nuit chez Loth. À l’aurore, les deux anges pressèrent Loth, en disant : « Debout ! Prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, et va-t’en, de peur que tu ne périsses à cause des crimes de cette ville.» Comme il s’attardait, ces hommes le saisirent par la main, ainsi que sa femme et ses deux filles, parce que le Seigneur voulait l’épargner. Ils le firent sortir et le conduisirent hors de la ville. Une fois sortis, ils dirent : « Sauve-toi si tu tiens à la vie ! Ne regarde pas en arrière, ne t’arrête nulle part dans cette région, sauve-toi dans la montagne, si tu ne veux pas périr ! » Loth leur dit : « Non, je vous en prie, mes seigneurs ! Votre serviteur a trouvé grâce à vos yeux, et vous m’avez fait une grande faveur en me laissant la vie. Mais je n’ai pas le temps de me sauver dans la montagne : le malheur va me rattraper et je mourrai. Voici une ville assez proche pour y fuir – elle est si petite ! – Permettez que je me sauve là-bas – elle est si petite ! – afin de rester en vie ! » Ils lui répondirent : « Pour te faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Vite, sauve-toi là-bas, car je ne puis rien faire avant que tu y sois arrivé. » C’est pour cela qu’on a donné à cette ville le nom de Soar (ce qui veut dire : Petite). Le soleil se levait sur le pays et Loth entrait à Soar, quand le Seigneur fit tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu venant du Seigneur. Dieu détruisit ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation. Or, la femme de Loth avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel. Abraham se leva de bon matin pour se rendre à l’endroit où il s’était tenu en présence du Seigneur, et il regarda du côté de Sodome, de Gomorrhe et de toute la région : il vit monter de la terre une fumée semblable à celle d’une fournaise ! Lorsque Dieu a détruit les villes de cette région, il s’est souvenu d’Abraham ; et il a fait échapper Loth au cataclysme qui a détruit les villes où il habitait. Livre de la Genèse 19,15-29. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le juste est cause de salut pour les autres, particulièrement pour son prochain, pour ses proches. Dieu a permis à Loth de se sauver en raison de la fidélité de son serviteur Abraham et de la prière d’intercession de ce dernier, lui qui avait obtenu du Seigneur, au chapitre précédent (Gn 18), la promesse d’épargner une ville entière s’Il y trouvait ne serait-ce que cinq justes. Si le Seigneur répond favorablement à la prière d’intercession d’un juste pour sauver une vie mortelle de moindre valeur, à plus forte raison répond-il à cette prière pour la vie éternelle de ceux-ci. Même lorsque Dieu offre la possibilité de se sauver à celui qui est en danger de se perdre, ce dernier doit néanmoins faire son bout de chemin, chacun conservant la liberté de répondre favorablement ou non aux avances du Seigneur et non seulement d’y répondre, mais d’y persévérer. C’est ce dernier point qui a été fatal pour la femme de Loth alors qu’elle a regardé en arrière tout comme le feront plus tard les israélites dans le désert, eux qui venaient pourtant d’être libérés du joug des Égyptiens : « Ah! si nous étions morts de la main du Seigneur au pays d'Égypte, quand nous étions assis près du chaudron de viande, quand nous mangions du pain à satiété! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour laisser mourir de faim toute cette assemblée! » (Ex 16, 3). Succomber à la tentation de revenir en arrière peut être fatal ainsi que l’a expérimenté la femme de Loth et que l’a exprimé Jésus : « Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu. » (Lc 9, 62) À la lumière des propos de Jésus, on comprend que la mésaventure de la femme de Loth constitue une parabole illustrant ce qui arrive à celui qui est en marche vers le salut et se met à regretter sa vie antérieure de péché.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
J’évite de regarder en arrière, de succomber à la tentation de regarder en arrière, par crainte de regretter cette vie où l’amour-propre l’emportait sur l’amour de Dieu et du prochain et d’emprunter de nouveau un chemin qui m’éloigne du Seigneur et du salut dont Il souhaite me gratifier.