L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse

En Dieu, il y a une communication essentielle et éternelle, par laquelle, d’une part, le Père engendrant le Fils, lui communique son infinie et indivisible Divinité ; et d’autre part, le Père et le Fils produisant ensemble le Saint-Esprit, lui communiquent leur propre et unique Divinité, de même cette souveraine Tendresse fut communiquée hors de soi à une créature. Elle le fut si parfaitement que la nature créée et la Divinité, gardant chacune leur propriété, furent unies au point de ne constituer qu’une seule et même personne [Jésus Christ]. (Saint François de Sales, Traité de l’amour de Dieu, mis en français contemporain par Didier-Marie Proton, Cerf, Paris, 2011, pp 135-136)

Le Verbe a revêtu la chair pour rendre la chair capable d’accueillir l’Esprit, lien substantiel d’Amour entre le Père et le Fils et lien qui nous est désormais communément disponible pour nous unir à la Divinité, ce qui, sans son secours, serait hors de portée pour les créatures que nous sommes. Constatant que l’Esprit Saint est à l’œuvre dans l’Ancien Testament, nous pourrions nous interroger à savoir où est la nouveauté introduite par le Christ. Dans les temps anciens, Dieu communiquait son Esprit de manière exceptionnelle à certaines personnes pour qu’avance la réalisation de son plan d’amour. Ces dernières participaient, pour ainsi dire, par anticipation à l’héritage de l’Esprit que le Christ léguera à l’humanité après son retour vers le Père. Désormais, ce qui était auparavant accidentel est devenu accessible à tous pour peu que nous reconnaissions humblement avoir besoin que cet Esprit vienne au secours de notre faiblesse, que nous demandions de manière expresse son assistance et que nous consentions à devenir ses intermédiaires pour communiquer l’Amour au plus grand nombre, le premier pas consistant à pardonner à ceux qui nous ont offensés, de nous montrer miséricordieux comme le Père céleste.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je reconnais humblement ne rien pouvoir de moi-même, pas même « confesser que Jésus est Seigneur, si ce n’est par l’Esprit Saint » (1 Co 12, 3) ni même prier comme Paul le dit dans sa lettre aux Romains, et conséquemment avoir besoin du secours de la grâce, grâce que Dieu nous communique par son Esprit pour nous unir à Lui.