Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu, je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre : hors moi, pas de Dieu. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, qu’il n’y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :

Livre d'Isaïe 45,1.4-6.

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il est pour le moins intrigant de voir désigné comme messie dans la Bible un mortel quand on sait que l’unique Messie est Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, Lui dont le règne n’aura pas de fin (Lc 1, 33). On peut voir en cela une marque de gratitude des juifs de l’époque envers le grand roi pour leur avoir permis de continuer à pratiquer leur religion et de réintégrer leur terre d’origine, mais cela ne justifierait pas l’inclusion d’une telle affirmation dans les textes sacrés. Si Cyrus est désigné comme messie, c’est qu’il est dans l’ordre temporel une image du Messie véritable à venir dans l’ordre spirituel. Ce qui ressort de ce qui est dit au sujet de Cyrus est sa magnanimité à l’égard de ceux qu’il a vaincus leur permettant de conserver leurs religions, leurs langues et leurs lois. Quant au Messie, Matthieu rapporte la prophétie d’Isaïe à son sujet à l’effet qu’Il ne contraindra pas : « Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon Bien-Aimé qui a toute ma faveur. Je placerai sur lui mon Esprit et il annoncera le Droit aux nations. Il ne fera point de querelles ni de cris et nul n'entendra sa voix sur les grands chemins. Le roseau froissé, il ne le brisera pas, et la mèche fumante, il ne l'éteindra pas » (Mt 12, 18-20). Cyrus a permis au peuple élu de réintégrer la Jérusalem terrestre figure de la Jérusalem céleste dont Jésus nous a rouvert les portes après qu’elles ne se soient fermées en raison du péché des origines.

Je t’ai appelé par ton nom, je t’ai donné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas. Cette phrase, répétée pour en souligner l’importance, trouve écho dans les propos de Jésus à Pilate : « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t'avait été donné d'en haut » (Jn 19, 11). Tout pouvoir prend sa source en Dieu ou, à tout le moins, a été permis par Lui, d’où la nécessité pour le croyant qui désire vivre de manière conforme à la foi qu’il professe de respecter les autorités civiles conformément aux paroles de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Mt 22, 21) Si tout pouvoir prend sa source en Dieu d’où vient-il qu’il puisse être exercé par des incompétents et même des personnes hostiles au Dieu unique et à ses serviteurs ? Sans la grâce de Dieu, nous ne pouvons faire aucun bien. Or, dans bien des endroits, les habitants Le rejettent à la suite des concitoyens du noble parti dans un parti lointain se faire donner la royauté (Lc 19, 12-27), image du Christ, explicitement en affirmant « nous ne voulons pas qu’il règne sur nous », ou implicitement par leur agir ou par leur inaction ainsi qu’illustré par le serviteur qui avait enfoui dans la terre la mine qui lui avait été confiée. Dans un monde qui évacue Dieu de son existence, il n’est pas étonnant de voir la qualité de la gouvernance s’étioler, privée des grâces essentielles à son bon fonctionnement.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’adresse au Seigneur, en faveur de ceux qui nous gouvernent, la prière que Salomon fit pour lui-même : « Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour gouverner ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal, car qui pourrait gouverner ton peuple, qui est si grand? » (1 R 3, 9) Je prie tout autant pour la conversion des gouvernés, les dirigeants étant généralement à l’image de ceux sous leur autorité, car nous avons les gouvernants que nous méritent notre conduite et notre inconduite collectives.

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article