Renoncer à soi-même, prendre sa croix pour suivre le Christ

6 Mars 2025

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. » Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

Luc 9, 22-25

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La finalité de la vie chrétienne c’est l’amour, un amour qui est don de soi sans attente de retour, un don de soi-même sans limite à l’image de celui du Christ, le Verbe fait chair pour nous enseigner en paroles et en actes l’amour que le Père attend de nous, ce Fils qui est allé jusqu’à donner sa vie pour nous racheter, répondant à l’appel lancé à Moïse et au peuple juif et à nous à travers eux : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. » (Lv 19, 2). Être saint, c’est reproduire parfaitement l’image à laquelle nous avons été créés du Dieu qui est Amour, un Amour infini. Cela est évidemment hors de la portée des mortels que nous sommes, mais « ce qui est impossible pour les hommes est possible pour Dieu » (Lc 18, 27).

Dieu a revêtu la chair en la personne de Jésus Christ pour rendre celle-ci de l’amour infini qu’Il attendait d’elle et nous a légué en héritage l’Esprit Saint pour qu’Il vienne habiter nos cœurs et aimer et agir en nous et à travers nous. Quand nous accueillons le don de l’Esprit qui nous est fait, notre amour tend à sa perfection car ce n’est plus nous qui agissons et aimons, mais l’Esprit de Dieu en nous et à travers nous. Quand cela survient, nous prenons véritablement le chemin de la croix, une croix faite de deux axes : un axe vertical qui pointe vers le Ciel, vers le Père Providence en lequel nous puisons tous les biens pour, dans un deuxième temps, et c’est ce que symbolise l’axe horizontal de la croix, redonner autour de nous ce qui nous a été donné et ainsi manifester de manière tangible l’amour du Dieu invisible. Redonner gratuitement, même si nous l’avons reçu gratuitement, demande de renoncer à nous-mêmes parce que notre nature humaine a tendance à se croire propriétaire de ce que Dieu nous a pourtant confié en tant que fiduciaires.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je suis le chemin de la croix tracé par Jésus : j’attends tout de mon Père céleste pour, dans un deuxième temps, le redistribuer au bénéfice du plus grand nombre.