Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
10 Mars 2025 Parole du jour
Le Seigneur parla à Moïse et dit : « Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël. Tu leur diras : Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas, vous ne tromperez aucun de vos compatriotes. Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom : tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis le Seigneur. Tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas : tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié. Tu ne maudiras pas un sourd, tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle : tu craindras ton Dieu. Je suis le Seigneur. Quand vous siégerez au tribunal, vous ne commettrez pas d’injustice ; tu n’avantageras pas le faible, tu ne favoriseras pas le puissant : tu jugeras ton compatriote avec justice. Tu ne répandras pas de calomnies contre quelqu’un de ton peuple, tu ne réclameras pas la mort de ton prochain. Je suis le Seigneur. Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Mais tu devras réprimander ton compatriote, et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui. Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur. ». Livre du Lévitique 19, 1-2.11-18 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
La sainteté, c’est la perfection de l’amour, le don total de la personne sans attente aucune d’être payé de quelque manière de retour. Cette perfection de l’amour constitue la condition, l’habit de noces qu’il nous faut revêtir pour entrer dans le Royaume et participer aux noces de l’Agneau. Cette perfection se situe hors de notre portée humaine ainsi que nous l’affirme Jésus en disant que le plus petit dans le Royaume est plus grand que Jean Baptiste (Mt 11, 11), pourtant le plus grand parmi les enfants des hommes, ce qui signifie que notre capacité à accueillir et transmettre l’amour de Dieu au moment de rendre notre dernier souffle doit être perfectionnée par la divine Miséricorde pour nous permettre de nous tenir en compagnie de Dieu pour l’éternité.
Dieu, cependant, ne nous demande pas quelque chose qui se situe hors de notre portée. Ce qu’Il nous demande, Il nous en donne les moyens. Il a revêtu la chair en la personne du Christ qui a donné sa vie par amour pour nous, pour rendre la chair capable d’accueillir l’Esprit Saint, l’Esprit d’Amour, cet Esprit qu’Il nous a légué en héritage avant de repartir vers son Père. Cet Esprit a, en un seul instant, à la Pentecôte, transformé les disciples et les a rendus capables d’aimer comme le Christ, ce en quoi trois années passées à ses côtés n’avaient pas suffi à les faire progresser de manière significative parce que ses enseignements et son exemple leur demeuraient externes. Cependant, quand nous ouvrons nos cœurs à l’Esprit et que ce dernier vient y faire sa demeure, nous tendons vers la perfection de l’Amour parce qu’à compter de ce moment ce n’est plus nous qui aimons et agissons mais l’Esprit en nous et à travers nous. Nous devenons alors des chrétiens véritables, l’image du Christ se manifestant à travers nos personnes.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
En ce temps de Carême, j’ouvre mon cœur à l’action de Dieu et je demande à l’Esprit d’Amour d’y faire son temple et de me rendre capable d’aimer comme le Père céleste l’attend de moi, à savoir infiniment, comme Lui-même, ce qui n’est pensable que si c’est l’Esprit qui agit et aime en moi et à travers moi.