Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Octobre 2025 Parole du jour
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En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » Luc 10, 38-42 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Quelle est donc cette meilleure part, la seule nécessaire ? L’amour. Un amour qui est présence à l’être aimé. Marie est tout entière absorbée par la présence et les paroles du Christ. En revanche, Marthe est accaparée par le service, un service qui semble lui demander plus qu’elle ne peut accomplir seule puisqu’elle sollicite l’aide de sa sœur Marie. La première chose qui vient à l’esprit est que Marthe cherche peut-être à en faire plus que nécessaire. Il arrive que, lorsque nous sommes visités, nous voulons que tout soit impeccable et nous dépensons beaucoup d’énergie pour ce faire avec pour résultat que la fatigue diminue notre capacité d’attention à nos invités qui, eux, ne cherchaient qu’à jouir de notre présence. Par ailleurs, ceux qui aiment intensément ne ressentent pas la fatigue ou la faim en présence des êtres aimés. À quoi sert alors le temps investi au-delà de l’activité normale ? Marc, au troisième chapitre de son Évangile, relate une scène où Jésus, de retour à la maison, est entouré d’une foule si compacte qu’il n’était même pas possible de manger (Mc 3, 20). Jésus ne s’en préoccupe pas, ce sont ses proches qui se font du souci à son sujet qui le tirent de là.
Ce qui se passe au plan temporel se transpose au plan surnaturel. Dieu n’attache aucune importance à ce que nous « faisons ou pensons faire pour Lui ». Cela était d’ailleurs le thème de l’Évangile de dimanche dernier : « De même, vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” ». La seule chose qui importe pour Dieu, c’est que nous L’aimions : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » (Mt 22, 37). Si nous aimons Dieu de la sorte, Celui-ci nous investira de son Amour et nous serons transformés en un feu d’amour qui ne cherchera qu’à se communiquer au plus grand nombre à la suite de Jésus qui a dit : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12, 49). Ainsi, si nous aimons Dieu comme Il l’attend de nous, s’il s’agit d’un amour authentique, l’action suivra nécessairement puisque notre préoccupation principale sera de Lui être agréables et, pour cela, nous le laisserons aimer et agir en nous et à travers nous avec un fruit beaucoup plus abondant que si nous avions agi de notre propre chef parce que se réalisera pour nous ce qu’a expérimenté l’apôtre Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Comme Marie de Béthanie et Thérèse de Lisieux, je choisis la meilleure part, je choisis l’amour :
La Charité me donna la clef de ma vocation. Je compris que si l’Église avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était BRÛLANT d’AMOUR. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Église, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L’AMOUR ÉTAIT TOUT, QU’IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX… EN UN MOT, QU’IL EST ÉTERNEL ! … Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : Ô Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, MA VOCATION, C’EST L’AMOUR !… Oui j’ai trouvé ma place dans l’Église et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’AMOUR… ainsi je serai tout… ainsi mon rêve sera réalisé ! (Ms B, 2v-3v)